Le diabète se diviserait non pas en deux mais cinq formes
Alors que jusqu'ici, le diabète se déclinait en deux types, des scientifiques suédois viennent d'en trouver trois autres. Des découvertes appelées à améliorer les traitements.
Le diabète se voudrait une maladie encore plus complexe que ce que l’on imaginait. Ainsi, alors que jusqu’à il y a peu, on parlait encore de diabète de type 1, ou “diabète maigre”, et de diabète de type 2, ou “diabète gras”, pour définir l’ensemble des formes de diabète, il semblerait que celles-ci soient plus nombreuses que cela.
Une étude conduite par des chercheurs suédois et dont les résultats ont été publiés le 1er mars dernier dans la revue Lancet affirme ainsi que le diabète se déclinerait en pas moins de 5 formes. Pour parvenir à ces conclusions, rapportées en français par Pourquoi Docteur ?, les scientifiques se sont penchés sur le devenir de 8.980 diabétiques issus de la cohorte “All New Diabetics in Scania”.
Diabète : trois nouveaux types découverts par des chercheurs suédois
Six paramètres spécifiques et d’apparence discriminatoire, nous dit-on, ont été analysés par les scientifiques : les anticorps anti-glutamate décarboxylase, l’âge lors du diagnostic, l’IMC, l’hémoglobine glyquée, l’insulino-résistance et enfin la fonction des cellules bêta pancréatiques sécrétant de l’insuline.
C’est après avoir mis en lien ces résultats avec ceux de trois autres cohortes de malades diabétiques que des données semblables et inédites se sont révélées. Sur les cinq formes de diabète désormais établies, trois se veulent sévères. La première forme concernée est le “diabète insulinodépendant sévère”, proche du diabète de type 1 et généralement rencontré chez les jeunes.
Trois formes sévères et deux plus bénignes
La seconde forme sévère, “diabète insulinodéficient sévère”, ressemble à la première à la différence que le système immunitaire ne joue pas de rôle ici. La troisième forme, le “diabète insulinorésistant sévère”, est davantage connu chez les personnes obèses ou en surpoids peu sensibles à l’insuline.
Les deux autres catégories concernent quant à elles des formes plus bénignes. Le “Groupe 4” apparaît comme le plus répandu, touchant en majorité des individus en surpoids et à l’insulinorésistance quasi-nulle. Et le “Groupe 5” de s’attacher aux “diabètes légers liés à l’âge”.
Ces découvertes devraient permettre des traitements mieux ciblés, avec ainsi un focus mis sur l’insuline ou la lutte contre l’insulinorésistance selon les groupes.