Deux jeunes tués à coups de pioche par 15 individus
À Grenoble, deux jeunes ont été tués à coups de pioche et de couteaux. Apparemment, sans histoires, un groupe d’individus ont sauté sur les deux hommes d’une vingtaine d’années à cause d’un simple regard.
Il est 21 heures, lorsque les deux amis d’enfance âgés de 20 et 21 ans sont dans un parc à Échirolles. Une quinzaine de personnes se présentent à pied ou encore à bord d’un deux roues. Le groupe saute littéralement sur les deux jeunes. L’un a reçu plusieurs coups de couteau au thorax, il est décédé vendredi soir lorsque les secours sont arrivés sur les lieux du drame. Le pronostic vital du second était engagé et il est mort ce samedi après avoir reçu des coups de pioche. Plus tôt dans la journée, les voisins ont signalé une dispute. Cette dernière a eu lieu avec le petit frère d’une des victimes. À la sortie du lycée, l’altercation est due à un « mauvais regard ».
Des jeunes sans problèmes
Les services de police ont également appris qu’une rixe avait éclaté vers 20 heures à quelques mètres du parc. Le responsable de la police a indiqué « On peut penser raisonnablement qu’il y a un lien entre les deux disputes. Le rapport de force lors de cette première rixe était plus équilibré et puis sans doute que des personnes ont décidé de revenir en force ». Il a également ajouté que les langues allaient se délier « Nous allons entendre des témoins ce qui devrait nous permettre d’en savoir plus sur ce qui s’est passé ». Un témoin a déclaré que les deux victimes étaient très sages et sans problèmes. Une personne a été entendue comme témoin clé dans cette affaire, mais aucune interpellation n’a été mise en place.
Samedi, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls a adressé aux familles « ses condoléances et tout son soutien ». Il a également fait part de son émotion tout en partageant « sa détermination farouche à lutter contre les dérèglements sociaux liés à la violence ». Sur les lieux du drame, des douilles d’une arme à feu (non létale) ont été retrouvées. L’une des victimes était étudiante en master. Les deux jeunes n’avaient aucun antécédent judiciaire et la police ne privilégie pas la piste du règlement de compte. Ils seraient morts pour avoir protéger un peu plus tôt leurs petits frères.