Deux bébés en rémission d’une leucémie grâce à un nouveau traitement
Deux fillettes de 11 et 16 mois ont reçu des cellules immunitaires génétiquement modifiées après une chimiothérapie traditionnelle.
Si la technique n’est pas nouvelle, elle n’avait pourtant jamais été effectuée sur d’aussi jeunes malades. A Londres, des médecins du Great Ormond Street Hospital sont parvenus à soigner (même s’il convient plutôt de parler de rémission) deux jeunes bébés de 11 et 16 mois atteints d’un grave cancer du sang, une leucémie aiguë lymphoblastique.
Des globules blancs génétiquement modifiés
Ce cancer, qui touche 2 personnes sur 100.000 dans le monde, surgit brusquement en multipliant dans la moelle osseuse de globules blancs non fonctionnels. Dès lors, elle ne peut plus assurer la production des cellules sanguines normales.
Dans le cas de ces deux jeunes enfants, le traitement classique à base de chimiothérapie s’était soldé par un échec. L’équipe de sécialistes a alors pris la décsion de tester une technologie innovante. Elle consiste à injecter des globules blancs génétiquement modifiés, capables de reconnaître les cellules malades et de les détruire.
Des cellules cancéreuses tuées en 2 semaines
Au bout de 15 jours de ce traitement qui n’avait encore jamais été effectué en ce qui concerne un cancer, toutes les cellules cancéreuses avaient disparu de l’organismes des fillettes. Et trois mois après le début du traitement, elles ont bénéficié d’une greffe de moelle osseuse pour que les cellules immunitaires saines soient à nouveau suffisamment nombreuses.
André Choulika, fondateur de la société franco-américaine à l’origine de ce traitement, a expliqué au Figaro : “Bien sûr, il y a toujours un risque de rechute, avec les cancers. Avant de parler de guérison complète, il faut attendre cinq à dix ans”. Il précise la technique employée : “La chimiothérapie permet de réduire drastiquement le nombre de cellules cancéreuses, mais pas de les éradiquer. L’injection de lymphocytes T modifiés a permis de détruire les dernières cellules malades. Il n’y a pas de traitement miracle unique, il est probable que l’association de ces deux traitements est plus efficace que les lymphocytes T seuls”.