Des millions de vieux pneus susceptibles d’être mangés par les vaches vont être retirés
Afin de préserver l'estomac des vaches, un accord va être signé pour retirer des millions de vieux pneus dont les particules en décomposition sont ainsi indirectement avalées par ces bovins.
Sans le savoir, chaque année, des dizaines de milliers de vaches ingèrent les particules, micro-caoutchoucs et fils de fer de vieux pneus en décomposition alors qu’elles broutent de l’herbe. Des ingrédients définitivement non comestibles et qui conduisent ces bovins à contracter des pathologies.
Parmi ces pathologies, on trouve des infections, une perte de l’appétit, une production de lait en baisse ou encore des abcès et de la fièvre. BFMTV.COM rapporte que cette “maladie de la quincaillerie” est la première cause de maladies chez les vaches.
Les fabricants engagés à récupérer les vieux pneus “à leurs frais”
On se sert habituellement de ces vieux pneus pour maintenir les bâches de protection des fourrages au sein des exploitations agricoles. Mais au regard des dégâts provoqués sur les vaches, un accord visant à retirer ces millions de vieux pneus va être très prochainement signé, révèle Le Parisien.
Le cabinet de Brune Poirson, secrétaire d’État à la Transition écologique, a ainsi indiqué qu’“un accord avec la filière pneumatique va être signé ce lundi” et que “les fabricants, comme Michelin, s’engagent à récupérer les pneus des exploitations agricoles à leurs frais”.
Une application de l’accord prévue pour la rentrée prochaine
Si la signature de cet accord est présentée comme imminente, son application n’aura lieu qu’à la rentrée prochaine. Le cabinet précise toutefois d’ores et déjà que ces retraits vont concerner “15.000 tonnes par an soit 2,4 millions de pneus […] enlevés chaque année”.
Jacky Bonnemains, porte-parole de l’association écologiste Robin des bois qui avait alerté sur ce problème en février dernier, estime que les pneus ainsi retirés pourront servir à alimenter les fours des cimentiers. Quant au maintien des bâches de protection, il apparaît de plus en plus assuré par les films plastiques entourant les bottes de paille.
Une étude datée de 2006 révélait qu’en France, les élevages comptaient un total de 800.000 tonnes de pneus usagés.