Des médecins disent oui à la cigarette électronique
Mercredi, 120 professionnels de santé lancent un "appel en faveur de la réduction des risques du tabagisme", incluant notamment un surprenant soutien à la cigarette électronique.
Il y a quelques mois, on se posait encore la question de savoir si la cigarette électronique représentait un danger moindre, équivalent ou supérieur à la cigarette dite traditionnelle. En avril dernier, une étude norvégienne révélait par exemple que le vapotage passif augmentait les risques, pour les individus y étant exposés, à une altération néfaste du système cardiovasculaire.
Et en début d’année, une enquête américaine alertait quant à elle sur un risque cancérigène supposément 5 à 10 fois plus important que le tabac. Rien qui appelait donc, en apparence, à préférer la cigarette électronique à la cigarette classique. Pourtant, en ce mercredi 28 octobre, 120 professionnels de santé se positionnent en faveur de cette cigarette nouvelle génération.
Cigarette électronique : 120 professionnels de la santé en faveur de “sa promotion”
Cet “appel en faveur de la réduction des risques du tabagisme” rassemble principalement des médecins, des pneumologues, des tabacologues, des addictologues de même que des cancérologues. Ce collectif rappelle que “le tabagisme est la première cause de décès évitable en France et en Europe”, en déclarant par ailleurs adhérer “aux conclusions” d’un rapport du Public Health England d’août dernier indiquant que “vapoter est 95% moins nocif que le tabagisme”. Et d’ajouter : “Fort de ce constat et de celui de sa quasi-innocuité pour les fumeurs et les non-fumeurs, ce rapport recommande la promotion de la e-cigarette auprès du grand public et du corps médical pour en développer l’usage.”
Une “stratégie” déjà payante au Royaume-Uni
L’appel rapporte des résultats positifs déjà obtenus outre-Manche : “Cette stratégie de réduction des risques grâce à la e-cigarette, combinée à une politique de prix élevé du tabac, réussit au Royaume-Uni dont la population de fumeur adulte est en train de descendre sous la barre des 18 %.” En France, la consommation de tabac concerne un adulte sur trois, et est responsable de 78.000 décès en moyenne chaque année dans l’Hexagone.