Des gilets pare-balles pour le Samu du Var, “une protection plus adaptée”
Certaines interventions sont concernées par ce nouvel équipement. Une initiative qui n'est pas soutenue par le président du Samu-Urgences de France.
Dans un communiqué datant 22 septembre dernier, le Samu du Var indique que des agents du Smur (Service mobile d’urgence et de réanimation) départemental vont être équipés de gilets pare-balles à l’occasion de certaines interventions.
Sur le site Internet, il est précisé : “Engagées sur une zone d’attentat, sur un règlement de comptes dans une cité, ou bien pour faire hospitaliser un patient psychiatrique armé, voilà différents types d’interventions pour lesquelles nos équipes étaient loin d’être protégées comme il se doit”.
“Une protection plus adaptée”
Ainsi, trois gilets par équipe de garde seront disponibles, identifiées par les termes “médecin”, “infirmier” et “ambulancier”. La direction tient à préciser : “Nous ne participerons jamais à un groupe d’extraction et n’interviendrons toujours qu’en milieu sécurisé, comme avant, mais avec une protection plus adaptée”.
Les cas d’intervention sont encore caractérisés : Patients agités, violents et/ou psychiatriques, Intervention sur détenus en milieu carcéral, Plaies par armes à feu, armes blanches, Intervention dans cités sensibles, Évènements terroristes dimensionnants ou isolés.
Une décision discutée par le président de Samu France
Mais le Dr François Braun, qui préside le Samu à l’échelle nationale, parle d’un “mélange des genres […] La sécurité est le travail de la police et non du Samu. Notre rôle n’est pas de soigner les blessés sous les balles, nous ne faisons pas de la médecine de guerre, nous intervenons après l’accord de la police”.
Le Figaro rapporte les mots du Dr Lauent Bécé, chef de service du Samu du Var. D’un côté, il convient que “le Samu intervient après les forces de l’ordre et avec leur accord”. Mais parfois, il peut arriver que la situation “soit encore instable ou qu’elle puisse dégénérer quand nous intervenons”.
Quoi qu’il en soit, dans l’agglomération de Toulon, le bilan des six premiers mois de cette année n’était guère réjouissant. Ainsi, le préfet du Var dénombrait “27 usages d’armes à feu, avec deux morts et quatorze blessés”.