Des cartes postales anciennes s’arrachent à plus de 1200 euros l’unité auprès des collectionneurs

Image d'illustration. Collection de cartes postales vintageADN
Certaines cartes postales anciennes atteignent aujourd’hui des sommets sur le marché de la collection, avec des prix dépassant parfois 1200 euros l’unité. Leur rareté et leur valeur historique suscitent l’engouement des passionnés comme des investisseurs.
Tl;dr
- Cartes postales rares atteignent des prix records aux enchères.
- Œuvres d’artistes, événements historiques : objets de passion et d’investissement.
- Authenticité, provenance et état déterminent leur valeur exceptionnelle.
Quand la carte postale s’invite dans les salles des ventes
Oubliées, reléguées au rang de souvenirs anodins, les cartes postales de collection connaissent depuis quelques années un engouement inattendu. Ce marché, longtemps discret, a vu surgir des records surprenants : certaines pièces rares se sont échangées à plus de plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Désormais, ces petits rectangles cartonnés s’imposent comme des témoins privilégiés de l’histoire, mais aussi comme des objets d’art, séduisant aussi bien les collectionneurs passionnés que de nouveaux investisseurs.
L’alliance du prestige et de l’Histoire
Plus qu’un simple support illustré, la carte postale incarne parfois le point de rencontre entre l’art et la mémoire collective. Prenons le cas du chef-d’œuvre signé Pablo Picasso en 1918. Cette pièce cubiste expédiée à Apollinaire, restée « rebut », n’a jamais atteint son destinataire. Mise aux enchères en 2018, elle s’est arrachée pour la somme record de 166 000 €. La fascination tient autant au talent du peintre qu’à l’histoire singulière liant deux icônes du XXe siècle.
Dans un tout autre registre, la fameuse carte rédigée par Jack Phillips, opérateur radio du légendaire Titanic, continue d’émouvoir : envoyée peu avant le naufrage avec le cachet « Belfast » daté du 7 mars 1912, elle a été adjugée à plus de 12 600 €. Impossible alors d’ignorer la charge émotionnelle qui habite ce témoignage direct d’un drame mondial.
Diversité et rareté : moteurs du marché cartophile
La variété des cartes recherchées reflète l’étendue des passions. Quelques exemples illustrent cette diversité :
- L’Exposition Universelle de Paris (1900), dont une carte magnifiquement illustrée a frôlé les 12 000 euros.
- La missive familiale signée Joseph Chamberlain, cédée pour plus de 30 000 euros grâce à sa dimension politique et personnelle.
- L’incroyable survivante du dernier vol du Zeppelin Hindenburg, marquée par l’incendie de 1937, vendue 20 000 euros.
Chaque objet porte ainsi sa propre histoire : une signature célèbre (T.E. Lawrence) évoquant la révolte arabe en pleine Première Guerre mondiale ; ou encore « The Pioneer » (1871), pionnière américaine ayant précédé le format officiel des États-Unis. Et comment passer sous silence les créations raffinées des Wiener Werkstätte viennois ? Leur esthétique Art Nouveau – parfois signée Klimt ou Moser – attire aujourd’hui autant les amateurs d’art graphique que les historiens.
L’attrait grandissant pour une mémoire tangible
Finalement, qu’est-ce qui rend ces cartes si désirables ? Tout semble reposer sur une alchimie fragile entre authenticité, provenance et conservation irréprochable. Cet intérêt croissant interroge notre rapport à la mémoire matérielle : investir dans une carte postale rare revient à acquérir un fragment d’histoire universelle — où se mêlent émotion personnelle et récit collectif. Un phénomène qui n’a décidément pas fini de surprendre le marché des enchères…
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