Des animaux peints il y a plusieurs dizaines de milliers découverts dans une grotte en Espagne
Des animaux peints il y a plusieurs dizaines de milliers découverts dans une grotte en Espagne. L'imagerie stéréographique a l'honneur dans cette jolie découverte.
S’il est toujours, évidemment, possible de trouver des peintures d’animaux préhistoriques sur les murs de grottes aux quatre coins du globe, les plus anciennes, elles, nécessitent souvent l’utilisation de techniques modernes, notamment d’imagerie. Grâce à l’imagerie stéréographique, des chercheurs ont ainsi pu mettre en évidence de nouvelles peintures d’animaux sur les parois d’une grotte en Espagne. Une grotte déjà bien connue des spécialistes.
Des animaux peints il y a plusieurs dizaines de milliers découverts dans une grotte en Espagne
Chevaux, cerfs, aurochs, mais aussi de nombreux symboles dont la symbolique n’est pas encore comprise… La grotte de La Pasiega, dans le nord de l’Espagne, renferme de nombreuses peintures préhistoriques du Paléolithique supérieur – une période qui s’étale de 50 000 à 12 000 ans -. Et il s’avère que l’œuvre tracée sur les parois à la peinture ocre pourrait être bien plus grande, plus riche et plus détaillée qu’on ne le croyait jusqu’à présent.
En effet, des chercheurs ont pu mettre en évidence de nouveaux animaux passés jusqu’alors inaperçus. Pour découvrir ces animaux, les scientifiques ont analysé les parois une nouvelle fois, non pas avec des photographies conventionnelles en deux dimensions, mais avec des images stéréoscopiques. C’est cette technique qui est souvent utilisée pour donner une impression de 3D, avec des composantes rouge et bleu. Il s’agit de prendre deux photos du même objet, avec un léger décalage, puis de rendre l’ensemble sur un même cliché.
L’imagerie stéréographique a l’honneur dans cette jolie découverte
Dans la grotte de La Pasiega, cette technique d’imagerie a permis de révéler des traits qui seraient, autrement, passés totalement inaperçus tant les parois rocheuses fourmillent de formes diverses enchevêtrées. Au bestiaire existant, il faut désormais compter un auroch et deux chevaux.
Par ailleurs, ces photographies stéréoscopiques ont permis de mettre en évidence des corrélations entre les tracés et les irrégularités des parois de la grotte. Cette nouvelle découverte vient conforter l’idée que les hommes du Paléolithique étudiaient soigneusement la roche, et ses irrégularités, pour dessiner et notamment donner de la profondeur à leurs créations. De véritables artistes, ou tout du moins, avec une vraie vocation artistique !