Un député UMP sanctionné pour n’avoir pas dit “Madame la présidente”
En appelant lundi la présidente de séance "Madame le président", un député UMP a été rappelé à l'ordre et même sanctionné.
La journée de lundi a été marquée, à l’Assemblée nationale, par l’examen d’un projet de loi concernant la transition énergétique. Mais on se souviendra probablement davantage de la séance par un choix de langage décidé par Julien Aubert, député UMP du Vaucluse. Celui-ci s’est en effet adressé à Sandrine Mazetier, présidente de séance, en l’appelant “Madame le président”.
Ségolène Royal a également fait les frais de cette féminisation partielle par un “Madame le ministre” qui a pu interloquer. Sandrine Mazetier a alors appelé au respect de sa fonction et reprendra une nouvelle fois le député lorsque ce dernier l’appellera tout simplement “Madame”.
Un député sanctionné pour un langage jugé déplacé
Si Julien Aubert n’a ensuite plus utilisé les termes “Madame le président” pour s’adresser à Sandrine Mazetier durant le reste de la séance, il a cependant persisté à appeler Ségolène Royal “Madame le ministre”. TF1 nous apprend que pour ce comportement, le député va perdre un quart de l’indemnité parlementaire qu’il était censé toucher en ce mois d’octobre.
Le Larousse dans le vrai ?
Il a de plus écopé d’un rappel à l’ordre et son intervention lui a valu une inscription au procès verbal. Ce matin, sur la chaîne LCI, Julien Aubert s’est défendu d’avoir fauté en citant le Larousse. Selon l’ouvrage, “Madame la présidente” désignerait en effet la femme du président, expliquant de ce fait le choix du député d’employer l’article masculin”le”. On nous rappelle cependant qu’en 1986, le Premier ministre qu’était Laurent Fabius avait fait paraître une circulaire sur la féminisation des fonctions dans le domaine politique.