Dépistage gratuit et sans ordonnance de quatre IST pour les jeunes dès septembre

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Par Jérôme,  publié le 11 juillet 2024 à 13h00.
Santé
Illustration. Un prélèvement sanguin.

Illustration. Un prélèvement sanguin. ADN

À partir de septembre, l'Assurance maladie remboursera intégralement les tests de dépistage de l'hépatite B, de la syphilis, de l'infection à chlamydia et de la gonorrhée, à l'instar du dépistage du VIH. Cela changera-t-il votre attitude envers le dépistage ?

TL;DR

  • Dépistage gratuit sans ordonnance des IST pour les moins de 26 ans dès le 1er septembre.
  • L’hépatite B, la syphilis, la chlamydia et la gonorrhée désormais couvertes par l’Assurance maladie.
  • Augmentation inquiétante des IST en Europe depuis les années 2000.

Une nouvelle mesure médicale en faveur de la jeunesse

A partir du premier septembre, les laboratoires d’analyses médicales offriront aux moins de 26 ans un dépistage gratuit des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) comme l’hépatite B, la syphilis, la chlamydia et la gonorrhée.

Ces maladies stigmatisées rejoignent la liste des pathologies dépistées gratuitement au côté du VIH, dont le test est remboursé depuis janvier 2022.

Une prise en charge facile et efficace

Ces nouvelles modalités de prise en charge, annoncées dans l’arrêté publié au Journal Officiel le 8 juillet, permettent à l’Assurance Maladie de couvrir le coût du dépistage, sans nécessiter d’ordonnance. Dès son arrivée au laboratoire, chaque patient sera invité à remplir un questionnaire pour aider le biologiste à orienter le dépistage en fonction des « pratiques sexuelles du patient ».

La croissance inquiétante des IST

Selon les données de Santé publique France, le nombre de dépistages pour les IST a augmenté en 2022 : de 2,6 millions pour Chlamydia trachomatis, à 3 millions pour l’infection à gonocoque et jusqu’à 3,1 millions pour la syphilis. Cette tendance reflète une réalité plus large et préoccupante : l’augmentation constante des IST dans les pays occidentaux depuis le début du XXIe siècle. Le Centre Européen de Prévention et de Contrôle des Maladies (ECDC) avait déjà alerté sur cette situation inquiétante en mars dernier.

En 2022, l’Europe a connu une véritable recrudescence des cas d’IST : les infections par la gonorrhée ont explosé de 48%, avec 70 881 cas recensés, suivies par la syphilis qui a augmenté de 34% (35 391 cas) et enfin la chlamydia qui a connu une hausse de 16% (216 508 cas), d’après le rapport annuel de l’agence. Cette nouvelle mesure semble donc devenir une nécessité sanitaire face à l’ampleur de ces infections.