Dépenses de santé : Un ralentissement historique
Les dépenses de santé subissent une faible augmentation. Ce ralentissement est historique et deux secteurs ont affiché un net recul. Les chiffres de l’Assurance Maladie sont donc spectaculaires et se démarquent pour la première fois des précédentes années.
Les dépenses de santé sont moins importantes que les années précédentes. La progression depuis 2011 est de seulement 0.5%, cette situation est jugée historique par le quotidien Les Échos qui révèle les chiffres. Dans un premier temps, les indemnités journalières proposées aux employés subissent un net recul de 1.6%. Les contrôles sont désormais bien plus fréquents, ce qui a limité considérablement les fraudes et les abus. Selon le quotidien, une donnée est également à prendre en compte, elle pourrait expliquer cette diminution des indemnités journalières. La courbe du chômage augmente de plus en plus, elle a une incidence sur ce secteur. La situation est similaire pour les médicaments délivrés en pharmacie. La diminution de ce domaine est estimée à 1.5% et les clients se sont largement dirigés vers les génériques. Ces derniers rencontrent un réel succès, car ils sont moins chers que les produits vendus par les marques.
Il y a aussi des hausses
Les Français vont également moins chez le médecin et le dentiste. Depuis l’année dernière, le quotidien remarque une certaine stabilité dans le nombre de consultations. D’autres secteurs se démarquent avec une hausse, c’est le cas pour la kinésithérapie, les transports… Les soins dans ce domaine affichent une augmentation de 7%. Le freinage est donc important et qualifié d’historique. Certes, les prix ont également eu un certain impact, mais les volumes de soins présentent une augmentation minime de 2.8%. Selon le directeur de l’Assurance Maladie, ces données ne sont pas définitives. Les chiffres concernant les dépenses de soins seront connus dans plusieurs mois, c’est-à-dire au printemps 2013. Il souhaite tout de même faire remarquer que la facture sera en dessous du seuil de 350 millions d’euros.
La loi de financement de la Sécurité sociale avait donc prévu un volume de dépenses plus important que la réalité. Cette situation permet ainsi à la France de brandir pour la troisième année, la pancarte de la sous-consommation. C’est donc une bonne nouvelle pour le secteur. Il faut savoir que la Sécurité sociale affiche un déficit estimé à 13 milliards d’euros. Les finances publiques peuvent donc souffler un peu.