Pour dénoncer la vente de drogue sur le web, Bernard Debré en achète
Le député LR Bernard Debré, pour dénoncer la facilité avec laquelle on peut trouver de la drogue sur le Darknet, s'est lui-même fait livrer plusieurs produits stupéfiants.
Bernard Debré part en guerre contre la facilité avec laquelle on peut se fournir en drogues sur Internet. Avec l’hebdomadaire Valeurs actuelles, le médecin et député Les Républicains a mené une enquête dont il est venu présenter les résultats sur la chaîne LCI.
De la drogue sur le bureau de M. Debré à l’Assemblée nationale
“Sur mon bureau de l’Assemblée, il y avait de la cocaïne, des champignons hallucinogènes, de la marijuana”. Ces mots insolites ont été prononcés par le député de paris de Paris sur LCI. Sur le plateau, à ses côtés, un journaliste de VA et Serge Lebigot, président de l’association Parents contre la drogue. Il raconte alors comment M. Lebigot s’est facilement fait livrer les différents produits, d’abord via la partie du web à laquelle tout citoyen peut accéder : “On va cliquer sur un site aux Pays-Bas et on va acheter de la drogue. (…) On paye avec la carte bleue et puis ça arrive par la Poste, avec un timbre hollandais”, raconte-t-il.
Il indique en outre que les enveloppes réceptionnées contenaient “deux enveloppes en plastique, pour éviter l’odeur et les chiens renifleurs”.
Le Darknet, lieu virtuel de tous les achats illégaux
Puis il explique que d’autres achats ont été opérés, cette fois sur le Darknet (réseau secret et non référencé sur le net, mais auquel il est facile d’accéder). “Vous avez un supermarché de tout”, s’étonne le député. “Vous avez des kalachnikovs, du TNT, des faux billets, des organes à greffer. Et vous avez par exemple 30 à 36.000 sites de cocaïne. Et donc on a commandé de la cocaïne (…) On avait mis un faux nom, une adresse différente… (…) on paie en bitcoin, c’est une monnaie un peu fantôme aussi”.
Le 21 juin dernier, à l’Assemblée, Bernard Debré avait interpellé le gouvernement : “Je demande que soit mis en place un véritable programme de lutte contre le trafic au sein de l’Union européenne (…) La mission d’information parlementaire dont je réclame la création permettra de dresser un état exact de la situation et de dégager des propositions fortes”.
En outre, il s’est aussi montré déterminé à demander l’interdiction des Bitcoins, la monnaie virtuelle garantissant l’anonymat et qui est légale dans notre pays.