Croissance zéro : l’UMP tire sur le PS, le PS sur l’Europe
La stagnation de la croissance française fait réagir à droite comme à gauche. Mais les responsables ne sont pas les mêmes pour tout le monde
Aujourd’hui, les chiffres de la croissance française au deuxième trimestre ont été publiés. Ils montrent que celle-ci est nulle, malgré des prévisions légèrement positives du gouvernement. Croissance zéro donc, mais aussi PIB qui stagne, et investissement des entreprises en forte baisse. Les réactions n’ont bien sûr pas tardé à intervenir.
L’UMP tire sur le PS
Pour l’opposition, ces voyants au rouge clair sont la preuve par les chiffres de l’échec de la majorité. Ainsi, pour le secrétaire par intérim de l’UMP Luc Chatel, la “crédibilité politique” de Manuel Valls et François Hollande s’est tout bonnement “effondrée comme un château de cartes”.
Pour le vice-président Laurent Wauquiez, “l’économie française a été asphyxiée par les impôts”. Eric Woerth, quant à lui, pense qu’un chiffré nul de la croissance équivaut à “plus de déficit”.
Enfin, François Fillon estime que “le pacte de responsabilité ne suffira pas à relancer l’activité”.
Croissance nulle : le PS fustige l’Europe
Mais du côté de la majorité, le gouvernement ne peut pas être le seul responsable. Didier Guillaume, pour le groupe PS à l’Assemblée, relaie ce que disait Michel Sapin dans une tribune publiée dans Le Monde : “Il est urgent que l’Union européenne change de politique et sorte de son entêtement qui dure depuis trop longtemps. La relance de la croissance passe par cet impératif”. Pour appuyer cette diatribe dirigée contre l’Europe, il rappelle que l’Allemagne, locomotive économique européenne s’il en est, connaît à la même période une croissance négative.
Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire général du principal parti au pouvoir, en appelle “immédiatement à un débat national sur le sujet (…) Les Allemands seraient bien fondés à, avec nous, analyser la situation réelle dans laquelle nous sommes. Beaucoup de pays font des efforts. Mais la spirale de l’austérité qui les a conduits à la récession produit de nouveaux effets, ceux de la déflation”.
Un modèle intense en emploi à bas niveau de croissance : l’horizon qui devrait être le notre & un choix d’investissemt #transitionécologique
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 14 Août 2014