Croatie : Un homme a la jambe brisée par le monument antifasciste qu’il vandalisait
Le monument lui est retombé sur la jambe, ce qui n'a pas manqué de faire sourire une partie de la presse croate et les internautes.
Rade Končar, né en 1911 et mort en 1942 était une figure du militantisme communiste contre le régime oustachi pro-nazi durant la Seconde Guerre mondiale.
De nos jours, son souvenir est honoré par un monument dans la ville côtière de Split, en Croatie. Mercredi, un citoyen de 65 ans l’a vandalisé, mais bien mal lui en a pris.
Le monument retombe sur sa jambe
L’âme de Rade Končar habite-t-elle le buste qui le représente ? Toujours est-il que le l’ensemble, en tombant, a brisé sa jambe. Hospitalisé, il a dû être opéré.
Kreso Beljak, politicien croate classé au centre, a utilisé Twitter pour ironiser : “Rade Končar casse les jambes des fascistes 76 ans après qu’ils l’ont fusillé”. Même son de cloche de la part d’un autre internaute : “Un monument malin casse un fasciste de Split”.
Multiplication des actes de vandalisme
Rade Končar avait été fusillé en 1942 après avoir été arrêté par les fascistes italiens. “Je ne demanderai pas une clémence que je n’aurais pas pour vous”, aurait-il déclaré face à ses juges.
Depuis 1991 et l’accession à l’indépendance de la Croatie, des milliers de monuments remémorant la lutte contre le fascisme ont été vandalisés, certains regrettant l’époque du régime oustachi. Ce dernier, mené par Ante Pavelić, a persécuté et tué des centaines de milliers de personnes, serbes, opposants croates, juifs et roms.