La “crise de foie” n’existe pas en tant que telle
Si l'on a coutume de parler de "crise de foie" pour qualifier notamment les douloureuses conséquences d'un chocolat absorbé en quantité excessive, le foie ne joue toutefois aucun rôle dans ces maux.
Le cas présent semble être celui d’un abus de langage. On parle ainsi souvent de “crise de foie” pour donner un nom à ces douleurs ressenties après avoir mangé trop de chocolats pendant les fêtes de fin d’année. Mais si on l’ignorait jusqu’alors, il apparaît en fait que le foie n’est nullement concerné dans ces maux.
Le 4 octobre dernier, le professeur Didier Samuel a ainsi publié aux éditions Marabout un ouvrage éloquent sur le sujet intitulé La crise de foie n’existe pas !, avec évidemment des explications pour étayer son démenti. Nos confrères du Dauphiné Libéré rapportent quelques éléments à même de déresponsabiliser le foie dans un tel contexte de surconsommation.
La “dyspepsie”, dénomination bien plus correcte de la “crise de foie”
Pour reprendre l’exemple cité plus haut, l’absorption excessive de chocolats peut conduire à des ballonnements voire des nausées. Une réaction que l’on doit au cerveau et au système digestif. Et si le foie n’est pas concerné ici, sont alors davantage sollicités la vésicule biliaire et les intestins.
En termes médicaux, on ne parle donc pas de “crise de foie” mais plutôt d'”indigestion” ou encore de “dyspepsie”. Le professeur Samuel indique par ailleurs que l’expression “crise de foie” est exclusive à la France et qu’elle n’a pas d’équivalent en dehors de ces frontières.
Le foie, “véritable usine de traitement de l’organisme”
Notre spécialiste en hépatologie rappelle les rôles essentiels du foie : “Il est la véritable usine de traitement de l’organisme : sans lui, les médicaments que nous prenons, par exemple, seraient sans effet ! C’est lui qui détoxifie notre corps, synthétise les protéines et son rôle de liaison entre l’intestin et le cœur est absolument essentiel”.
En cas d’indigestion, il est recommandé de libérer la taille de vêtements trop serrés à ce niveau, de bouger au lieu de s’allonger juste après le repas, de se mettre à la diète pendant 24 heures, de ne pas fumer durant cette période et de faire confiance au sommeil pour une récupération plus rapide (deux jours au maximum).