Crimée : rencontre Kerry-Lavrov de la dernière chance à Londres
John Kerry et Sergueï sont à Londres aujourd'hui à 48h du référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie.
Aujourd’hui, il s’agit ni plus ni moins que d’empêcher l’annexion de la Crimée par la Russie. Pour la quatrième fois en une semaine, John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov se rencontrent pour tenter de dénouer la crise ukrainienne. Les réunions de Rome étaient restées sur des échecs.
Dans ce contexte, les armées russes ont lancé des manoeuvres à la frontière Est de l’Ukraine, après avoir pris le contrôle du sud de la Crimée. Ce matin, la Russie déclarait se réserver le droit de venir en aide à ses “concitoyens et compatriotes en Ukraine”. Une déclaration qui faisait suite à la mort d’un manifestant à Donetsk lors de heurts violents.
Mikhaïl Gorbatchev ne soutient pas Poutine
Un Haut responsable du Département d’Etat américain a commenté l’enjeu de cette réunion cruciale : “Nous allons présenter, dans le cadre d’une Ukraine unifiée et souveraine, la meilleure offre possible pour une désescalade qui soit acceptable pour le peuple ukrainien et voir si la Russie est prête à accepter cette offre”.
Quoi qu’il en soit, s’il est une voix qui compte en Russie, c’est bien celle de Mikhaïl Gorbatchev. Le Prix Nobel de la Paix, ancien président soviétique, refuse de soutenir Vladimir Poutine. Et l’écrit sans ambages, dans une lettre publiée dans le Komsomolskaïa Pravda : “Le plus important est d’arrêter l’escalade, de trouver une solution qui satisfasse les citoyens de l’Ukraine et de la Russie, et d’empêcher une nouvelle guerre froide”.