Creuse : un homme de 56 ans meurt en attendant les secours

Après qu'un homme de 56 ans est mort, mardi à Gentioux-Pigerolles, dans la Creuse, alors qu'il attendait les secours, une enquête a été ouverte par l'Agence régionale de santé pour expliquer pourquoi l'intervention a tardé.

Les faits se sont produits mardi à Gentioux-Pigerolles, village isolé de la Creuse. Tôt dans la matinée, à 5h44, une femme a appelé le SAMU pour son mari mal en point. Un appel réitéré un quart d’heure plus tard. Les pompiers sont intervenus plus de quinze minutes après ce second coup de fil, mais l’époux, âgé de 56 ans, s’était déjà éteint.

Une enquête a depuis été ouverte par l’Agence régionale de santé (ARS), comme rapporté par BFMTV.COM, dans le but d’expliquer le pourquoi de cette intervention tardive. La maire de la commune Dominique Simoneau ne souhaite pas prendre parti même si se montrant compatissante avec l’épouse du défunt : « Imaginez ce qu’a dû vivre son épouse. C’est terrible d’attendre aussi longtemps. J’attends les résultats de l’enquête pour savoir s’il y a eu dysfonctionnement même si, dans notre secteur, des problèmes de délai d’intervention peuvent surgir fréquemment ».

Intervention tardive des secours : « les procédures ont été respectées »

Pour le colonel Vincent Neuzan, directeur adjoint du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Creuse, « les procédures ont été respectées. Au premier appel, la victime ne souffrait que de douleurs abdominales. Une ambulance a été actionnée » dans le cadre d’une intervention non urgente.

Et de préciser qu’« une ambulance privée à ces horaires-là c’est entre 30 minutes et une heure ». Au moment du second appel, l’homme venait de faire un arrêt cardio-respiratoire, et « à ce moment-là, il y a urgence et nous (pompiers) partons immédiatement ».

« Il vaut mieux habiter Paris que la Creuse »

Le colonel Neuzan ajoute que « l’aspect pathologique » de la victime, lourdement malade et ayant déjà subi plusieurs opérations, « ne doit pas être négligé ». Et de dresser le constat suivant : « Si vous voulez bénéficier de secours en quelques minutes, il vaut mieux habiter Paris que la Creuse. C’est malheureux mais c’est une réalité ».