Creuse : le sexagénaire qui a tué un jeune mis en examen
La commune de Chambon-sur-Voueize dans la Creuse est toujours sous le choc après qu’un homme de 64 ans ait tué un jeune homme de 19 ans. Un assassinat qualifié de « meurtre de la bêtise ».
Samedi 2 août, un homme de 64 ans a tué, d’un coup de fusil de chasse, le fils d’un voisin car son regard ne lui aurait pas plu. Toujours sous le choc, plus d’une centaine d’habitants de la commune de Chambon-sur-Voueize ont rendu, hier, hommage au jeune garçon de 19 ans. L’assassin présumé s’était rendu de lui-même à la gendarmerie et a été mis en examen pour « homicide volontaire » par le juge du pôle de l’instruction de Limoges.
Le meurtrier présumé mis en examen pour homicide volontaire
Selon Sébastien Farges, le procureur de la République de Guéret, les faits se sont déroulés samedi dernier vers 14h. L’homme de 64 ans aurait croisé le jeune Théo au bas de son immeuble. Le regard de celui-ci n’aurait pas plu au sexagénaire qui serait remonté chez-lui prendre un fusil de chasse avant de redescendre et de menacer le jeune homme qui était en vacances chez son père dans ce même immeuble. Théo ne s’est pas laissé intimider par le voisin qui a tiré à bout pourtant. Le drame s’est déroulé sous les yeux du petit frère de Théo.
Le procureur de la République précise que : « A notre connaissance, il n’y a eu aucune provocation. Certes, il y avait eu un conflit de voisinage entre le mis en cause et le père de la victime, mais le père avait joué l’apaisement ». M Farges souligne qu’il « n’y a eu ni insulte ni provocation de la part de ce jeune homme équilibré » avant de conclure : « C’est le meurtre de la bêtise ».
Une célébration empreinte d’émotion en hommage à Théo
Hier soir, une célébration a été donnée en hommage au jeune homme de 19 ans dans l’abbatiale de Chambon-sur-Voueize. Plus d’une centaine de personnes de la commune, émues et toujours sous le choc du drame, ont rendu hommage à la jeune victime originaire de l’Hérault et qui passait ici ses vacances. Selon Cécile Creuzon, la maire de la commune, les habitants « sont très solidaires de la famille et ne comprennent pas ». L’élue déclare que « la commune est en deuil » même si « ce n’est pas un enfant du village, on le considère comme un enfant du village ».