Crash de l’A320 : pour Bernard Debré, la levée du secret médical doit parfois s’opérer
Suite au récent crash d'un Airbus A320 provoqué par le copilote, la question de la levée du secret médical est soulevée.
Alors que l’on sait maintenant que le copilote de l’Airbus A320 ayant conduit à sa destruction présentait un profil psychologique pour le moins fragile, une interrogation de taille se pose. Peut-on imaginer qu’à l’avenir, le secret médical lui ayant notamment permis d’officier sur ce vol soit levé dans des cas plus ou moins similaires ?
Selon les médias allemands cités par nos confrères de Francetv info, le médecin du copilote dissimulait l’état de santé de ce dernier depuis « longtemps ». Et s’il est effectivement vrai que le secret médical bénéficie de la protection de la loi, il n’empêcherait cependant pas un signalement à la médecine du travail.
Levée du secret médical : obligatoire dans des cas sensibles ?
Antoine Pelissolo, psychiatre, déclare ainsi qu’il est déjà arrivé qu’un employeur soit mis au courant de l’état de santé potentiellement dangereux de l’un de ses travailleurs : « on signale des choses qui sont dangereuses immédiatement et il arrive qu’on prévienne l’employeur dans un cadre comme celui-là ».
Les médecins des compagnies doivent être prévenus selon Bernard Debré
Et pour Bernard Debré, député de la 4e circonscription de Paris mais également professeur de médecine, des situations telles que celles ayant impliqué le copilote responsable du crash se doivent d’être rapportées : « quand quelqu’un vient vous voir et que vous jugez qu’il est dangereux parce qu’il est en dépression majeure et qu’il prend des médicaments, vous avez le devoir d’aller au moins prévenir le médecin de la compagnie ». En sachant que les médecins levant le secret médical sont passibles de poursuites judiciaires pouvant les condamner à 15 000 euros d’amende et jusqu’à un an de prison.