Covid-19 : une simple prise de sang permet de prédire le risque d’en mourir
Via une nouvelle étude, des chercheurs ont réussi à prédire le risque de mourir de la Covid-19 grâce à une prise de sang.
La Covid-19 continue de se révéler jour après jour. Alors que le variant Omicron commence à inquiéter la plupart des pays dans le monde, une étude publiée dans la revue ScienceAdvances vient de révéler qu’une simple prise de sang permettrait de déceler le risque de mourir du virus SARS-CoV-2. Les scientifiques viennent en effet de déceler trois potentiels biomarqueurs présents dans le sang permettant de prédire la gravité de la maladie chez certains patients.
Une prise de sang pour déterminer le risque de mourir de la Covid-19
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 279 patients hospitalisés pour une infection à la Covid-19 symptomatique suite à un test PCR positif. Onze jours après le début des symptômes, le sang de chacun d’entre eux a été analysé. Trois groupes ont ensuite été constitués : le premier se composait de 61 malades dont 29 nécessitant une ventilation mécanique (sous-groupe critique) et 32 n’en nécessitant pas (sous-groupe non critique) ; le deuxième de 87 malades et le troisième de 69 malades.
Dans les détails, le premier groupe est un groupe « découverte », le second un groupe de validation et le troisième un groupe de confirmation. Un groupe témoin de 50 personnes non infectées a aussi été constitué. Lors de l’étude, le critère de jugement principal était la survie 60 jours après l’apparition des premiers symptômes. Les analyses de sang se sont principalement concentrées sur trois éléments présents dans le sang : la quantité d’ARN viral ; la quantité de protéine pro-inflammatoire ; ainsi que la quantité d’anticorps anti-SARS-CoV-2. Afin de valider et confirmer les tendances observées dans le groupe découvert, les chercheurs ont utilisé les données des deux autres groupes.
Les travaux montrent ainsi que la quantité d’ARN viral dans le sang était plus importante chez les patients critiques que ceux non-critiques et le groupe témoin. De plus, cette quantité était plus grande chez les patients décédés par rapport aux patients non décédés.
En analysant 26 protéines impliquées dans la réponse immunitaire, les chercheurs ont établi un algorithme combinant la quantité de chaque protéine (le CytoScore). De ce fait, ils ont découvert que les patients ayant un score élevé onze jours après le début des symptômes avaient plus de risques de développer une forme grave, voire de mourir de la Covid-19, dans les 60 jours. Ceux avec le score le plus faible avec plus de change de développer une forme non-critique de la maladie.