Covid-19 : les personnes infectées feraient plus de cauchemars
De nouveaux travaux scientifiques viennent de souligner que les personnes contaminées par la Covid-19 avaient plus de cauchemars.
Mois après mois, les études se multiplient autour du virus de la Covid-19. Une nouvelle étude publiée dans la revue Nature and Science of Sleep vient de suggérer que les patients Covid-19 feraient plus de cauchemars que les non infectés. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 544 personnes infectées par le virus et 544 personnes en bonne santé entre mai et juillet 2020.
Plus de cauchemars chez les patients Covid
Dans leurs travaux, les chercheurs sont partis du constat qu’« un certain nombre d’études ont démontré que la pandémie a gravement affecté le sommeil et l’activité onirique des personnes en bonne santé. À ce jour, aucune étude n’a examiné de manière spécifique l’activité onirique des patients atteints de la Covid-19 ». C’est dans cet objectif qu’ils ont mené leur étude. Ces spécialistes du sommeil ont ainsi examiné et comparé la fréquence des rêves et des participants chez les 1 088 participants à l’étude.
Suite à cette étude, les chercheurs ont tout d’abord constaté que les participants avaient rapporté une plus grande activité onirique pendant la pandémie. Nous apprenons par la suite que les personnes infectées par la Covid-19 durant la période de cette étude avaient fait plus de cauchemars que les autres. Les résultats soulignent ainsi que la fréquence de mauvais rêves s’élevait à 50 % chez les patients Covid-19, contre 39 % pour les autres.
Charles Morin, chercheur à l’École de psychologie de Laval (Québec) et co-auteur de l’étude, est venu préciser : « Avant même de rapporter des cauchemars, les gens tendaient à se rappeler davantage de leurs rêves depuis le début de la pandémie, qu’avant la pandémie. Cela pourrait être dû au fait que le télétravail a permis à plusieurs de se lever plus tard, et que c’est principalement le matin que nous rêvons, pendant ce qu’on appelle le sommeil paradoxal. Et si on se souvient davantage de nos rêves, les chances sont alors plus grandes qu’on capte un cauchemar au travers de ça, parce que tout le monde fait des cauchemars à un moment ou un autre ».
En plus de cela, les chercheurs ont découvert que la sévérité de l’infection au virus de la Covid-19 avait directement un impact sur l’activité onirique. De ce fait, les patients souffrant d’une forme grave faisaient davantage de cauchemars que ceux ayant développé une forme légère. Charles Morin termine en soulignant que les patients gravement malades ont aussi pu être traumatisés par leur séjour à l’hôpital ou l’isolement durant une période de 14 jours.