Côtes-d’Armor : les secours mobilisés après l’utilisation d’une fusée de détresse… pour un anniversaire
Les secours déployés samedi soir dans les Côtes-d'Armor suite à l'utilisation d'une fusée de détresse ont découvert que cette dernière avait été lancée à l'occasion d'un anniversaire. Le plaisancier à l'origine de cette blague pourrait écoper de sanctions judiciaires.
Il est peu avant 22h00, samedi soir, quand une fusée de détresse de couleur rouge est lancée dans les environs de Trébeurden, dans les Côtes-d’Armor. Le Cross Corsen localisé non loin de Brest déploie alors d’importants moyens de recherche pour localiser la personne, en danger vraisemblable, qui vient d’utiliser la fusée.
Sont notamment mobilisées les vedettes SNSM de Trébeurden et de l’Île-Grande, et nos confrères de Ouest-France de souligner que cette dernière vedette signait là son baptême. Durant près de trois heures, les secours sillonnent la zone, sans succès. “Même l’hélicoptère de la sécurité civile était en alerte”, ajoute le Cross.
Près de 3 heures de recherche pour constater que personne n’était en détresse
Les vedettes parviennent finalement à l’endroit d’où a été tirée la fusée : un navire au mouillage qui se trouvait près de Trébeurden. Point de personne en détresse à bord, mais son propriétaire a expliqué aux secours présents qu’ils avait utilisé cette fusée périmée pour fêter l’anniversaire de sa fille.
Le Cross a, dans un premier temps, pu apparaître soulagé de ce dénouement : “Il y a eu de nombreux témoins. Pour nous, il y avait vraiment quelque chose de grave”. L’officier de quart reconnaît qu’“au moins, [le propriétaire du bateau] a pu constater que notre système de recherche était efficace. Mais nous avons tout de même rappelé les règles du jeu en la matière.”
Un plaisancier qui pourrait être poursuivi en justice
Pour avoir provoqué la mobilisation inutile de moyens de secours, à la fois humains et matériels, ce plaisancier est sous le coup de 30.000 euros maximum d’amende et de deux ans de prison. Mais comme l’indique le Cross Corsen, il faudra attendre encore un peu avant de savoir si une suite judiciaire va être donnée au dossier : “c’est la gendarmerie maritime qui décidera ou non d’engager des poursuites”.