Côtes-d’Armor : 3 ans avec sursis pour avoir sexuellement agressé la petite-fille de sa compagne
Le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d'Armor, a condamné un homme de 76 ans à trois ans de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur la petite-fille de sa compagne.
“J’ai 17 ans. J’ai décidé de parler quand j’étais en 6e. Je pensais que ça allait s’arranger, mais tout empire… À 15 ans, j’ai eu envie de me suicider. Cette enfance m’a profondément détruite…” Ces mots, rapportés par Ouest-France, sont ceux d’une jeune femme ayant subi des agressions sexuelles. Le compagnon de sa grand-mère était jugé devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) pour ces faits. Ces derniers se sont étendus de 2007 à 2013, quand la victime avait entre 5 et 11 ans.
Une fillette en vacances chez sa grand-mère était touchée par le compagnon
Les actes étaient commis quand l’enfant venait passer ses vacances chez sa grand-mère, domiciliée dans le Trégor avec son compagnon. L’avocate de la partie civile explique qu’il n’a pas été question d’un “geste isolé. Mais à chaque fois [que l’enfant] leur était confiée. Les actes sont allés crescendo”. Le président du tribunal a évoqué ces crèmes que le prévenu passait sur le vagin et la poitrine de la petite fille, ces prises de température douteuses et les “chastes” bisous que l’homme donnait à la fillette. Dans un premier temps, cette dernière s’est mue dans le silence, avant de parler de sa situation à ses grands paternels. Rien n’a ensuite bougé, “pour préserver la cellule familiale” selon la procureure. Le parquet a finalement reçu un signalement de la part du collège de la victime suite à la découverte, par un conseiller principal d’éducation, de l’adolescente en larmes. Avait alors lieu une intervention sur les violences sexuelles.
“J’aurai pas dû faire. Je sais que j’ai tort”
Le septuagénaire s’est d’abord défendu d’avoir “tripoté” la petite-fille de sa compagne, avant de sembler revenir sur ses propos : “J’aurai pas dû faire. Je sais que j’ai tort”. Il nie en tout cas des intentions sexuelles. “Pour lui, ce sont des gestes déplacés, inappropriés. Il nous explique qu’il répondait à sa demande”, déclare la procureure qui ajoute qu’“il n’a pas mesuré qu’il lui faisait mal. Il a entendu sa souffrance. C’est important pour lui”. L’homme a été condamné à trois ans de prison avec sursis et au versement de 5.000 euros au titre du préjudice moral.
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