Coronavirus : Disparition de la réalisatrice Sarah Maldoror à l’âge de 90 ans
La cinéaste panafricaniste engagée a qui l'on doit plus de 40 courts et long-métrages est morte des suites du COVID-19 lundi dernier à Paris.
Une nouvelle terrible s’abat aujourd’hui sur le cinéma africain : la cinéaste française Sarah Maldoro a été emportée par le nouveau coronavirus le lundi 13 avril à Paris.
Cinéaste panafricaniste de renom
Après une enfance passée dans le sud de la France, la jeune Sarah Ducados – de son nom de baptême – est montée à la capitale pour poursuivre des études de théâtre et faire sien le patronyme de Maldoror en hommage direct à l’ouvrage poétique Les Chants de Maldoror du Comte de Lautréamont. Après avoir fondé la première troupe de théâtre noire Les griots en 1958, Maldoror s’implique dans les luttes anticolonialistes en Afrique, soutient le mouvement des Black Panthers aux Etats-Unis et réalise en 1969 Monangambée, son premier court-métrage de fiction portant sur les tortures subit par les populations d’Angola des mains des esclavagistes portugais. Elle poursuit alors une prolifique carrière cinématographique qui comptabilise plus de 40 formats courts, documentaires et films de fiction et de nombreuses collaboration avec l’écrivain anticolonialiste Aimé Césaire.