Consommation d’alcool en France : l’état des lieux région par région
Certes, la consommation est en baisse continue depuis les années 1960. Mais les disparités territoriales restent importantes, pointe Santé publique France.
Certes, la consommation d’alcool baisse depuis les années 60, avec 11,7 litres par personne de plus de 15 ans en 2017. Mais Santé publique France observe que “La France reste parmi les pays les plus consommateurs d’alcool au monde, se situant au sixième rang parmi les 34 pays de l’OCDE”. Viet Nguyen-Thanh, responsable de l’unité addiction au sein de l’agence sanitaire, explique à BFMTV que “Globalement, on note moins de consommations régulières et davantage de ponctuelles importantes”.
Des disparités en termes d’âges émergent d’abord, les jeunes privilégiant une consommation ponctuelle mais plus importante en quantité, quand les plus âgés boivent plus modérément mais aussi plus fréquemment. Et la spécialiste de poursuivre selon un autre angle : “Il y a aussi une grande différence selon les sexes: les consommations masculines sont plus fréquentes, plus importantes que les consommations féminines”.
L’Occitanie en tête de la consommation quotidienne
En ce qui concerne la consommation quotidienne, qui concerne 10% des adultes au niveau national, l’Occitanie se place en tête (12,6%), suivie de la Nouvelle-Aquitaine (12,3%) et des Hauts-de-France (11,5%). En queue de peloton, l’Île-de-France (7,1%). En Outre-mer, la consommation quotidienne est significativement moins importante qu’en métropole (5,2 % en Guyane, 5,8 % à La Réunion, 6,9 % en Guadeloupe et 7 % en Martinique).
Quid des consommations ponctuelles importantes, c’est-à-dire plus de 6 verres par mois en une seule occasion ? La Bretagne est en haut du classement (20,5% de ses habitants) et l’Île-de-France en bas (13,9%).
Au sud le vin, au nord la bière
Des disparités sont également relevées selon le type d’alcool, résume Viet Nguyen-Thanh : “Le nord et l’est de la métropole sont davantage concernés par la consommation de bière (Hauts-de-France et Grand-Est), le sud par la consommation de vin (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes), l’ouest par les alcools forts et les autres types d’alcool (Normandie, Pays-de-la-Loire et Bretagne)”.
L’impact sur le passage au service des urgences
Pour la première fois, Santé publique France a mesuré les effets à court terme de la consommation d’alcool. Ainsi, quotidiennement pour les hommes, entre 1,2 % (Corse) et 3,1 % (Bretagne) en moyenne des passages aux urgences sont en lien direct avec une consommation d’alcool. Un taux qui grimpe à 7,3% pour La Réunion et qui tombe 0,2% pour Mayotte. Ces passages, pour la plus grande part liés à des comas éthyliques, concernent majoritairement les 45-60 ans, hommes et femmes confondus.