Compteur Linky : nocives, les ondes ? Non, dit l’ANFR
L'Agence nationale des fréquences affirme que les ondes électromagnétiques des nouveaux compteurs Linky ne sont pas plus nocifs que les anciens.
Le nouveau compteur électrique Linky suscite toujours la polémique. Outre le fait que d’aucuns y voient une intrusion dans la vie privée, le fait qu’ils exposent leurs utilisateurs à de fortes ondes électromagnétiques est aussi pointé du doigt.
L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a procédé à des tests concernant ce dernier point, et l’organisme affirme qu’il n’y a pas matière à s’en inquiéter.
Linky : une transmission des données deux fois par jour
Enedis, nouveau nom d’ERDF, commence à déployer ses nouveaux compteurs communicants Linky. Mais la transmission des données de consommation électrique par CPL (courant porteur en ligne) fait craindre une forte émission d’ondes magnétiques. Même si lorsque cette technologie est utilisée dans un foyer par exemple, pour relier une box internet à un ordinateur éloigné, personne ne trouve à y redire. De plus, ici, les informations stockées en continu ne sont transmises que deux fois par jour, et nécessitent environ une minute à chaque fois.
Dans un premier temps, l’ANFR précise que ces compteurs de nouvelle génération “ne sont pas des émetteurs radioélectriques. Toutefois, comme n’importe quel appareil électrique, ils créent dans leur voisinage un champ électromagnétique”. Qu’observe l’organisme ? Une émission de 1 volt/mètre à 20 cm de l’appareil, quand la norme demande des niveaux inférieurs à 87 volts/mètre.
Moins d’ondes qu’une plaque à induction
Les auteurs des tests indiquent que “Ces premiers résultats montrent que les compteurs Linky créent une exposition en champ électrique et en champ magnétique comparable à d’autres équipements électriques du quotidien”. En citant par exemple un taux d’émission 300 fois moindre qu’un ancien téléviseur à tube cathodique, ou 120 fois moins qu’un réfrigérateur.
Mais certaines associations de consommateurs ne prendront sans doute pas cette étude pour argent comptant. En effet, d’autres tests doivent être menés dans le cadre du foyer, ce que l’ANFR a prévu de faire. Enfin, certains estiment que l’organisme public est à la fois juge et partie.