13 euros, le “juste” prix du paquet de cigarettes
Selon une étude du cabinet Microeconomix, l’État ne perdrait pas autant d’argent qu’il voudrait le faire croire à cause du tabagisme
Présenté comme l’un des principaux problèmes de santé publique et souvent pointé du doigt pour les dépenses de santé qu’il engendre, le tabac est, depuis quelques années, l’un des produits de consommation courante dont le prix a le plus augmenté.
Alors s’il coûte si cher à la collectivité, pourquoi le tabac n’est-il pas tout simplement pas interdit par l’État ? Une étude du cabinet d’analyse Microeconomix a tenté de mettre fin à l’idée reçue qui veut que le tabagisme coûte cher à l’État français.
Que coûte le tabac à l’État français ?
Selon l’étude du cabinet d’expertise révélée par Le Parisien, le tabac représente évidemment un coût pour l’État. Ce dernier est estimé à 19,6 milliards d’euros par an. 16,3 milliards d’euros sont dévolus aux dépenses de santé engendrées par les maladies liées au tabagisme et la somme des impôts non perçus à cause de la mort prématurée de nombreux fumeurs représente 3,3 milliards d’euros de manque à gagner pour l’État.
Ce que l’État oublie de nous communiquer lorsqu’il parle du poids du tabagisme dans l’économie française, c’est ce que lui rapportent les diverses taxes sur le tabac, mais également d’autres données non prises en compte.
Les entreprises subissent le poids financier du tabagisme
Le cabinet Microeconomix révèle que 14 milliards d’euros de taxes sont prélevés sur le prix du paquet de tabac au total. Pas de quoi faire pencher la balance du bon côté, mais en rajoutant les 6,6 milliards d’euros que représentent les pensions de retraite que l’État n’aura pas a reverser suite aux décès prématurés des fumeurs, la balance est de + 1 milliard d’euros en faveur des caisses de l’État.
En fait, selon l’étude de Microeconomix, ce sont surtout les entreprises qui paient le lourd tribut du tabagisme. Le cabinet estime que ces dernières perdent environ 16 milliards d’euros par an à cause des frais de recrutement et de formation engendrés par le décès d’un collaborateur qu’il faut remplacer. Pour compenser ce manque à gagner, il faudrait que le prix du paquet de cigarettes passe à 13,07 euros.