Les coléoptères de plus en plus habitués à un “accouplement traumatique”
Une étude révèle que les accouplements des coléoptères se veulent de plus en plus violents, avec ainsi un organe reproducteur du mâle affichant des épines de plus en plus longues.
Mercredi, la revue britannique Proceedings of the Royal Society B a révélé les résultats d’une étude portant notamment sur la “course aux armements” observée dans les accouplements de diverses espèces animales. Et les coléoptères en particulier de ne pas, ou plus, faire dans la dentelle.
Les travaux, conduits par Liam Dougherty et son équipe de l’université d’Australie-Occidentale, à Crawley (Royaume-Uni), se sont concentrés sur treize groupes de bruche du niebé. Il s’agit là d’un insecte appartenant à la famille des coléoptères, ceux sélectionnés ici étant élevés en laboratoire depuis maintenant plus d’une décennie.
Des épines rallongées sur les pénis des coléoptères mâles
Il apparaît que le coléoptère mâle possède un pénis recouvert d’épines pointues, une apparence faisant rappeler le fléau, arme du Moyen Âge. Et si on peut supposer que, rien qu’avec ces attributs, le sexe de la femme s’en trouve relativement endommagé lors de rapports sexuels, les épines du mâles se veulent de plus en plus longues.
Nos confrères d’Europe1 posent la question de savoir le pourquoi d’épines gagnant en longueur au fil du temps. Et de fournir dans le même temps la théorie dominante. Celle attribuant aux pénis dotés de longues épines de meilleures chances de fécondations réussies.
Les femelles se sont adaptées en conséquence
Les problèmes découlant de ces brutales pénétrations sont que, comme évoqué plus haut, l’appareil reproducteur de la femelle se dégrade, en plus d’une réduction de la durée de vie de la femelle en elle-même. Un soucis d’importance dans le rôle de mère qu’elle doit jouer après la naissance.
Le principal signataire de cette étude tend cependant à rassurer en indiquant que ces femelles se sont progressivement adaptées en conséquence : “Tout d’abord, l’épaisseur moyenne de l’appareil génital de la femelle a augmenté pour éviter la perforation. Deuxièmement, les femmes ont développé leur système immunitaire, les plaies sont moins nocives et peuvent être réparées plus rapidement”.