Cœur artificiel : la “vie normale” du 2ème patient implanté
5 mois après son opération le patient implanté du coeur artificiel Carmat est rentré à son domicile et "va bien", assure le Pr Carpentier.
L’espoir est de mise après le deuxième essai d’implantation du coeur artificiel Carmat, réalisée par le Pr Carpentier. En décembre 2013, un homme de 76 ans avait déjà accueilli une première prothèse, mais il était décédé au bout de 74 jours.
Le 5 août dernier à Nantes, un homme de 68 ans a pu être greffé, et tout porte à croire que cette deuxième implantation est un succès.
Le patient au coeur artificiel mène “une vie normale”
A nos confrères du Parisien, le chirurgien explique que l’homme “a pu quitter l’hôpital sans bruit le 2 janvier et retourner définitivement chez lui”. “Ce malade est un miracle. Tellement que certains peinent à croire qu’il existe”, précise-t-il.
Le Pr Carpentier, qui est l’un des fondateurs de la société Carmat, compare les suites opératoires “à celles d’une greffe cardiaque ordinaire”. “il nous a raconté être allé déjeuner sans aucune assistance technique chez son fils à 70 kilomètres de Nantes. N’est-ce pas la plus belle démonstration d’une vie normale ?”, ajoute-t-il.
Une autonomie complète pour le greffé Carmat
Le choix du 2ème patient avait été précisé par le médecin : “nous avons choisi un malade plus jeune, aux fonctions rénales et hépatiques encore peu atteintes, et avec une bonne fonction pulmonaire”. Il avait également été “procédé à des ajustements” sur l’appareil lui-même. L’homme de 68 ans dispose d’une autonomie complète et doit transporter en permanence avec lui une sacoche pesant 3 kilos. A l’intérieur de celle-ci, deux batteries et un boîtier de contrôle.
Pour Claire Macabiau, présidente de la Fédération française des associations de greffés du cœur et des poumons, “cela donne pas mal d’espoir aussi pour beaucoup de personnes qui n’auraient sans doute jamais bénéficié d’une greffe. Mais tant qu’ils n’auront pas encore réussi à miniaturiser le cœur, ça restera limité à un certain nombre de personnes. Ce n’est pas encore ouvert à tout le monde pour le moment”.