Classes prépas payantes : Une volonté du gouvernement ?
Les classes prépas sont au cœur d’une polémique. Le gouvernement envisage de mettre un terme à la gratuité des droits d’inscription. L'État estime que la formation coûte beaucoup trop cher.
Les Classes prépas permettent aux étudiants d’accéder aux grandes écoles et cette formation coûte beaucoup d’argent à l’État. Le gouvernement envisage donc de rendre les droits d’inscription payants. Cette politique serait appliquée aux étudiants ne bénéficiant pas d’une bourse. Il faut savoir que les universités classiques demandent 181 euros pour l’inscription. L’entourage de la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso a donc indiqué « C’est une piste à étudier. Elle le sera sans doute en début d’année prochaine ». Le gouvernement souhaite également proposer avec cette nouvelle mesure, une forme d’équité. L’objectif étant de mettre tous les étudiants après le baccalauréat dans la même situation. Cette réforme est également d’ordre économique, l’État pourrait ainsi obtenir entre 9 et 13 millions d’euros.
Le premier montant correspondrait à celui obtenu si les étudiants payent le prix classique demandé dans une année de licence. La deuxième somme serait donc engendrée si les élèves doivent s’acquitter d’une facture estimée à 250 euros correspondant à un Master 1. D’autres étudiants pourraient être touchés par cette nouvelle volonté du gouvernement. Les STS (Section de Technicien Supérieur) qui permettent d’accéder au BTS (Brevets de Technicien Supérieur) pourraient donc être payants. L’État aurait ainsi l’opportunité d’économiser près de 16 millions d’euros en plus du montant obtenu pour les classes préparatoires.
Ces sommes ont été obtenues en utilisant des données statistiques. Dans les classes préparatoires publiques, il y a 79 000 étudiants dont le quart touche une bourse. 51% sont issus d’un milieu aisé avec des parents qui travaillent en tant que cadre ou dans une profession intellectuelle. Seulement 6.3% proviennent d’un milieu ouvrier. Le gouvernement déclare que cette mesure repose sur une certaine justice sociale. Pourtant, LeMonde estime que l’État dépense 10 180 euros pour un élève en université ou en IUT contre 15 240 euros pour un étudiant en classes préparatoires.
Cette mesure a donc suscité une certaine polémique. Il paraîtrait que c’est seulement une piste envisagée. Rien n’est pour l’instant mis réellement en place. La ministre doit donner une conférence pour la rentrée, les questions porteront majoritairement sur la volonté du gouvernement.