Chômage : l’arrivée du premier enfant repoussée
Une étude de l'Ined nous apprend que les personnes au chômage repoussent l'arrivée du premier enfant, afin de permettre à ce dernier de venir au monde dans un contexte économique éventuellement plus favorable.
D’après le portrait social du pays de l’édition 2015 dressé par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), la France apparaît comme “le seul pays d’Europe à avoir une fécondité stable et élevée depuis 2006”, et ce en dépit de la crise économique actuelle frappant le monde entier.
Même si l’on aura noté un léger recul de la natalité sur le premier semestre 2015 par rapport à l’année dernière, avec une diminution de 2,75% du nombre de naissances enregistrées. Ce n’est toutefois pas pour autant qu’un contexte financier compliqué n’impacte pas les chômeurs quant à leur décision d’agrandir leur famille.
Première naissance : repoussée pour près d’un chômeur sur quatre
Entre 2005 et 2011, l’Ined (Institut national d’études démographiques) a ainsi conduit une étude auprès de près de 10.000 Français. Et il s’est avéré, dans des résultés rapportés par nos confrères du Figaro, que pour près d’un homme sans emploi sur quatre sondé en 2005, le premier enfant était envisagé pour les trois prochaines années. 38% des femmes au chômage interrogées ont répondu de même. On remarque de même une augmentation des proportions pour les personnes en activité (43% pour les hommes et 53% pour les femmes).
Un second enfant plus facilement envisagé
Les auteurs de l’enquête indiquent cependant que “le chômage ne semble pas à ce jour remettre en cause la réalisation des projets de fécondité des personnes ayant déjà un enfant”. Ainsi, pour quelque 15% des hommes (et 13% des femmes) qui prévoyaient d’avoir un second enfant en 2005 dans les trois prochaines années, ce souhait s’est réalisé malgré le contexte d’une inactivité professionnelle. Les personnes n’ayant pas connu de chômage et qui nourrissaient le même désir ont quant à elles été significativement plus nombreuses (38% des pères et 48% des mères). L’un des raisons expliquant cette facilité accrue étant le fait qu’un certain nombre de parents se basent sur l’écart d’âge avec le premier enfant pour décider de l’arrivée d’un second.