Cholestérol : les statines ne seraient que relativement nocives
D'après une étude britannique, les statines, soient des médicaments utilisés pour traiter le cholestérol, ne seraient pas aussi dangereuses que les médecins le prétendent.
Les statines sont des médicaments utilisés depuis une trentaine d’années pour faire baisser le cholestérol de personnes présentant un risque de maladie cardiovasculaire. Des traitements qui auront cependant été moins recommandés suite à des effets indésirables constatés chez un certain nombre de patients.
Pourtant, à en croire une étude britannique s’étant elle-même intéressée de près à 30 autres études sur le sujet (pour 140.000 patients analysés), il y aurait eu une exagération de ces effets indésirables par ls médecins. Les statines présenteraient également des incidences positives insoupçonnées dans la lutte contre le “mauvais” cholestérol.
Statines : des effets positifs sur le cholestérol
Les résultats de ces recherches, publiés dans les colonnes de la revue médicale The Lancet, révèlent qu’en traitant 10.000 patients à la statine pendant cinq ans, les malades pourraient alors bénéficier d’une réduction de leur taux de cholestérol de 2 mmol/l. 1.000 de ces patients ayant déjà subi un antécédent cardiaque seraient protégés contre un risque de maladie cardiovasculaire majeur, contre 500 pour ceux n’affichant que des facteurs de risques.
Les chercheurs déclarent ainsi que “les statines ont été injustement diabolisées”, et d’expliquer que ces molécules apparaissent même plus profitables que négligeables : “Nos résultats montrent que le nombre de gens qui évitent des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux est beaucoup plus important que le nombre de gens qui ont des effets secondaires.”
Des incidences négatives relativement faibles
Quid des effets indésirables constatés sur ces 10.000 patients ? Ils ont été présents, mais dans une proportion relativement faible. 5 cas de myopathie (maladies musculaires) ont ainsi été observés, l’un d’entre eux ayant présenté le risque d’une évolution vers une rhabdomyolyse (destruction d’un muscle strié).
5 à 10 cas d’AVC hémorragiques et 50 à 100 cas de diabète ont également été relevés. Selon des experts, il semblerait toutefois que “pratiquement tous” les effets indésirables apparus durant l’étude ne soient pas l’œuvre des statines.