Cheveux incoiffables chez l’enfant : la réponse serait génétique
Une étude germano-française révèle que la chevelure incoiffable de certains enfants a une origine génétique. Trois gènes interviendraient ainsi dans ce syndrome.
Un certain nombre d’enfants possèdent une chevelure à la volonté telle qu’elle refuse de plier sous l’action de peignes et brosses. Un syndrome des cheveux incoiffables qui s’observe chez les personnes dont la chevelure apparaît crépue, sèche et la plupart du temps blonde.
Si cette particularité peut interpeller plusieurs parents comme elle peut en rendre d’autres indifférents, des chercheurs officiant au sein des universités de Toulouse (Haute-Garonne) et de Bonn (Allemagne) se sont penchés de près sur la question. Les résultats de leur étude commune ont récemment été publiés dans les colonnes de l’American Journal of Human Genetics.
Enfants : trois gènes impliqués dans leurs cheveux incoiffables
Afin de tenter d’expliquer le syndrome, dont le réseau Orphanet pourtant dédié aux maladies rares ne s’explique pas l’origine, les scientifiques ont sollicité onze personnes dont la chevelure présentait les caractéristiques mentionnées ci-dessus.
Nos confrères de Pourquoi Docteur ? précisent que pour reconnaître le syndrome, la moitié des cheveux doivent être atteints et adopter une forme spécifique. Les chercheurs ont découvert que l’ADN de ces patients affichait une mutation au niveau de trois gènes : TCHH, PADI3 et TGM3. C’est au premier que l’on doit un cheveu bien tenu. Concernant les deux autres, le docteur Fitnat Buket Basmanav Ünalan explique que “PADI3 modifie la protéine TCHH de manière à ce que les filaments de kératine puissent y adhérer. L’enzyme TGM3 produit ensuite le lien physique”.
Des tests concluants sur des souris
Un changement intervenant sur au moins l’un de ces gènes conduit, nous dit-on, à une réaction en chaîne. Des tests effectués sur des souris ont ainsi permis de mettre en évidence un développement perturbé de la fourrure conséquemment à des modifications observées sur le gène PADI3 ou TGM3.
Il n’est visiblement pas nécessaire d’avoir recours à un traitement pour mettre un terme à ce syndrome, sinon celui de se munir d’une bonne dose de patience étant donné que les symptômes ont tendance à disparaître à l’âge adulte.