Des chercheurs découvrent comment éviter les cicatrices
Des chercheurs américains ont trouvé comment améliorer la régénération de l'épiderme et éviter la formation de cicatrices après une opération ou un traumatisme.
Si vous avez déjà vu le film Les Dents de la Mer, vous vous souvenez certainement de cette scène mythique dans laquelle les trois protagonistes principaux comparent leurs cicatrices.
Une scène qui aurait pu ne jamais voir le jour si les chercheurs de l’université de Pennsylvanie à Philadelphie, qui viennent de découvrir une méthode permettant d’éviter la formation des cicatrices, avaient mené leur recherche quelques années plus tôt !
Transformer les cellules à l’origine des cicatrices
Les résultats de ces travaux ont été publiés jeudi dernier dans la revue scientifique Science. Pour mener leur recherche, les scientifiques ont utilisé des souris de laboratoire, mais également sur des cellules humaines cultivées in vitro.
Concrètement, les scientifiques sont parvenus à transformer les cellules présentes dans le tissu qui forme les cicatrices (les myofibroblastes) en cellules graisseuses (adipocytes). La peau a pu alors se régénérer sans conserver de marques disgracieuses sur l’épiderme. Les poils sont même parvenus à repousser sur les zones concernées.
« Nous avons pu transformer le processus de guérison d’une lésion cutanée pour qu’il mène à une régénération de la peau et non à une cicatrisation. Le secret consiste à régénérer les follicules pileux en premier. Ensuite, la graisse va se régénérer en réaction aux signaux envoyés par ces follicules », expliquent les chercheurs.
Pas seulement pour l’esthétique
Si l’intérêt d’une telle découverte peut trouver tout son sens dans le domaine de la chirurgie esthétique, elle pourra également bénéficier aux patients atteints du sida, qui provoque souvent comme effet secondaire une perte d’adipocytes souvent localisée au niveau du visage, ce qui entraîne un vieillissement prématuré de la peau.
Les scientifiques ont également pour objectif de créer des traitements anti-rides en se basant sur ce principe. La recherche n’en est encore qu’à ses balbutiements et demandera encore quelques années de travail avant de permettre une application à grande échelle.