Cher : une école catholique temporairement fermée pour maltraitances et agressions sexuelles
Une école catholique privée du Cher a été temporairement fermée après que des gendarmes y ont découvert des cas de maltraitances et d'agressions sexuelles. Au moins une vingtaine d'élèves seraient directement concernés.
L’institution Angelus, une école catholique privée située à Presly dans le Cher, devra très vraisemblablement rendre des comptes aux autorités après ce qu’y ont découvert les gendarmes descendus sur les lieux vendredi matin. Une intervention qui faisait suite à un signalement émis fin mars par les services académiques au Procureur de la République de Bourges. Au moins une vingtaine d’élèves de l’établissement auraient ainsi été victimes de maltraitances, et au moins 2 à 3 auraient subi des agressions sexuelles.
Vendredi soir, à l’occasion d’une conférence de presse, le procureur de la République Joël Garrigue a détaillé les faits. Les élèves recevaient apparemment des claques, faisaient l’objet de privations et certaines punitions pouvaient les mettre à l’écart jusqu’à une nuit durant, rapporte France 3 Centre-Val de Loire.
Plus de 20 élèves d’une école catholique auraient été maltraités
Selon le parquet, “un climat de terreur” régnait dans cette école au point que certaines victimes ne se sont possiblement pas encore présentées. Outre ces cas de maltraitances et d’agressions sexuelles, on apprend de même, par l’enquête de services vétérinaires, que des produits périmés étaient servis aux enfants.
Du travail dissimulé a été relevé par l’URSSAF, tant et si bien que le procureur a reconnu être “incapable de donner l’effectif de l’établissement”. Ce dernier serait également impliqué dans des infractions financières et économiques ainsi que dans au moins une affaire d’escroquerie.
L’établissement fermé jusqu’au 8 juillet
Le directeur de l’institution, l’abbé Régis Spinoza, a été placé en garde à vue, laquelle était censée prendre fin en début de week-end. La préfecture du département a déclaré avoir pris un arrêté de fermeture temporaire de l’établissement. Celui-ci s’étendra jusqu’au 8 juillet et pourra être rallongé si nécessaire selon les conclusions des investigations.
L’enquête, qui avait donc été lancée depuis le signalement des services académiques, demeure conduite par la brigade de gendarmerie de Vierzon.