Charles Pasqua souhaite “recréer les travaux forcés” pour les détenus islamistes
L'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua s'est dit favorable à un rétablissement des travaux forcés pour les détenus islamistes.
Cela faisait bien longtemps que Charles Pasqua, 88 ans, n’avait pas été l’invité principal d’une émission de télévision. Dimanche, il répondait à Laurent Delahousse dans le cadre du 13h15 Le Dimanche sur France2.
Le journaliste a demandé à l’ancien ministre de l’Intérieur si l’un des visages de François Hollande lui plaisaient, depuis qu’il est président. Ce à quoi Charles Pasqua a répondu que selon lui, pendant les attentats parisiens de janvier, le chef de l’Etat avait été à la hauteur de la situation. D’autre part, la menace islamiste lui semble beaucoup “plus radicale” que lorsqu’il était en charge de la sécurité intérieure du pays. Et propose, pour lutter contre cette dernière, une solution pour le moins surprenante.
Charles Pasqua : les travaux forcés pour les islamistes radicaux
“Qu’est-ce-que j’apprends-moi ? Je lis le journal comme tout le monde. J’apprends qu’on va regrouper tous les détenus islamistes dangereux au même endroit. Bravo. Et c’est où cet endroit ? C’est sur le sol de la métropole ? Non ce n’est pas sérieux”, a d’emblée rapporté Mr Pasqua.
Laurent Delahousse demande alors si la solution qu’il préconise est la création d’une sorte de “Guantanamo” à la française. Le ministre de l’Intérieur entre 1986 et 1988 propose alors un isolement des détenus radicaux : “Qu’on les mette sur une île, qu’on les mette loin bien entendu. On n’a qu’à recréer les travaux forcés”.
Cayenne : les travaux forcés abolis en France depuis 1960
“Je propose qu’on rétablisse à Cayenne un centre de détention qui permette d’isoler ces fous furieux”, a terminé Charles Pasqua. La peine aux travaux forcés a subsisté entre 1791, année de son inscription au Code pénal, et 1960, année de son abolition par décret. Le bagne de Cayenne, en Guyane, fut fermé en 1946.
Nicolas Dupont Aignant avait déjà fin 2014 préconisé de “rouvrir Cayenne” afin d’y isoler les “fous furieux” de retour du Jihad, invoquant ainsi “une justice d’exception”.