Charente-Maritime : de jeunes élèves brûlés au 2e degré après avoir manipulé des feuilles de figuier
Fin mai, des élèves d'une classe découverte sont revenus de l'île d'Aix, en Charente-Maritime, brûlés au deuxième degré. Des blessures que ces enfants s'étaient infligées après avoir manipulé des feuilles de figuier.
Les faits remontent à fin mai. Une dizaine d’enfants d’une école de Tonnay-Charente, en Charente-Maritime, avaient été emmenés sur l’île d’Aix dans le cadre d’une classe découverte. Lors de ce voyage de cinq jours, encadrés par des maîtresses et des parents accompagnateurs, ces élèves se sont livrés à un jeu d’apparence innocente.
Durant trois après-midi, ils ont ainsi ramassé des figues tombées à terre et les ont pressées avant de les accompagner de feuilles. Sud Ouest rapporte que cette distraction s’opérait au soleil ou à l’ombre. Aucun incident n’a été à déplorer lors de ce séjour.
Des enfants manipulent des feuilles de figuier, leur peau part en lambeaux
C’est au lendemain du retour que la situation s’est gâtée. Une fillette a ainsi été conduite aux urgences et six autres enfants ont été conduits aux hôpitaux de Rochefort et de La Rochelle. La peau des mains et des avant-bras de ces élèves partait en lambeaux, des membres qui apparaissaient de même rougis et couvert de cloques.
Le diagnostic a été établi le dimanche soir : une phytophotodermatose. La sève du figuier se trouve être est phototoxique. En conjuguant un contact avec la peau à une exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil, une réaction cutanée peut alors être observée. Ce qui expliqué donc que ces enfants aient été brûlés au deuxième degré.
Des précautions à prendre pendant 2 ans pour les plus touchés
Après trois jours maximum passés à l’hôpital pour les plus atteintes, les victimes ont pu rentrer chez elles. Leur retour en classe n’a toutefois pas été quasi-immédiat car plusieurs de ces enfants ont dû attendre pour cela jusqu’à trois semaines. Les plus touchés devront, et ce pendant deux ans, porter des gants anti-UV et des pansements et s’enduire de crème solaire lors d’une exposition au soleil.
En attendant que l’Agence régionale de santé, avisée de l’incident, ne décide de la forme à donner à une réaction adaptée, l’école a de son côté organisé une réunion d’information en présence des parents.