CGT : Sophie Binet succède à Philippe Martinez à la tête du syndicat

Sophie Binet le 31 mars 2023.capture d'écran YouTube
Sa victoire n'était pas pressentie par un grand nombre, Sophie Binet a finalement été élue à la tête de la CGT, et va donc succéder à Philippe Martinez.
En ce vendredi 31 mars 2023, la CGT vient de changer de tête. On ne verra donc plus Philippe Martinez porter la voix des syndicalistes de la Confrérie Générale du Travail. Sophie Binet a ainsi été élue secrétaire générale de la CGT, comme rapporté par franceinfo. Celle qui était jusqu’ici secrétaire générale de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT) devient, par la même occasion, la première femme à diriger le syndicat.
Nouvelle tête de la CGT : une femme dans tous les cas
Si la victoire de Sophie Binet n’était pas attendue, la dauphine du candidat sortant Marie Buisson et Céline Verzeletti étant ainsi des noms que l’on voyait plus proches du sommet, force est de constater que les favorites ne sont pas parvenues à se départager. Dans tous les cas, il était acquis que Philippe Martinez allait céder sa place à une femme.
Sophie Binet n’était pas une candidate officielle
Sophie Binet, ex-conseillère d’éducation, a fait partie de l’UNEF, Union nationale des étudiants de France. Elle tenait les rênes de l’UGICT depuis 2018, et était chargée des questions d’égalité et notamment entre les femmes et les hommes. On relèvera que Sophie Binet n’était pas une candidate déclarée à la succession de Philippe Martinez, reste que son nom revenait en interne en tant qu'”alternative”.
Un syndicat à réconcilier dans ses parties
Parmi les travaux que la nouvelle secrétaire générale de la CGT aura à mener, parvenir à remettre de la cohésion au sein d’un syndicat que l’on dit “profondément divisé”. Il y a peu, Karel Yon, sociologue du syndicalisme et des mouvements sociaux, expliquait sur l’antenne de franceinfo que “le secteur propre aux ingénieurs et cadres [que Sophie Binet dirige] a été historiquement dans la CGT une entité plus proche de ceux qui se revendiquaient réformateurs au sein du syndicat”.