Ces traitements sans ordonnance qui favorisent la maladie d’Alzheimer
Une étude américaine démontre que certains traitements à priori anodins favorisent le risque de démence et la maladie d’Alzheimer.
On le sait, quand on est soumis à un traitement médicamenteux, il y a souvent quelques effets secondaires parfois désagréables. Certains médicaments analysés par une équipe de scientifiques américains pourraient induire des effets bien plus graves et feraient d’importants dégâts sur l’organisme.
C’est le cas des traitements à base d’une substance appelée « anticholinergique » qui, sur le long terme, favoriserait le risque de démence et le développement de la maladie d’Alzheimer. Le scandale sanitaire n’est pas loin.
Les anticholinergiques ne sont pas classés à haut risque
L’étude menée par les scientifiques américains ne concerne pourtant pas des médicaments classés à haut risque par les instances pharmaceutiques. Ce sont même des traitements couramment utilisés et c’est ce qui les rendrait finalement si dangereux. Dans certains cas, notamment pour les anti-allergiques, ils sont même délivrés sans ordonnance.
Pris à fortes doses ou sur des périodes prolongées, les médicaments à base d’anticholinergique provoqueraient des troubles dans la communication entre les neurones ce qui aurait de graves conséquences sur la mémoire et l’apprentissage, mais également sur le système musculaire des patients traités par ce biais.
Des effets irréversibles
Publiées dans le Journal of the American Medical Association, Internal Medicine, l’étude a été menée auprès de 3500 patients âgés de 65 ans et plus. Les résultats sont sans équivoque puisque ce sont 797 patients (soit 23 % de l’échantillon de l’étude) qui ont développé une forme de démence (dont Alzheimer) et que les effets néfastes sont définitifs.
Les auteurs de l’étude demandent à ce que les patients soient beaucoup mieux informés lorsque les traitements qui leur sont conseillés contiennent des anticholinergiques. Aussi, le Dr Shelly Gray qui a participé à cette étude, demande à ce que des traitements alternatifs sans la substance incriminée soient systématiquement proposés quand cela est possible, dans le cas contraire, elle demande à ce que les médecins prescrivent la dose minimale et surveillent les patients plus régulièrement.