Ces médicaments qui coûtent cher à la Sécu
En 2014, le montant des remboursements de médicaments en France a bondi de 3,8%. Et ce sont des molécules pour traiter l'hépatite C qui font grimper la note, après 2 ans de baisse.
23 milliards d’euros, c’est ce qu’ont coûté, en 2014, les dépenses de remboursement de médicaments en France. Mais pourquoi une telle hausse (+3,8%) après deux années de baisse ? La mise sur le marché du Sovaldi, traitement contre l’hépatite C, y est largement pour quelque chose. Son coût est tout simplement exorbitant.
Le Sovaldi, 41.000 euros pour 3 mois de traitement
S’il n’est pas ici question de remettre en cause le bienfondé de l’existence d’un tel médicament, son coût suffit presque à lui seul à expliquer le bond du montant des remboursements. Pour chaque patient qui en bénéficie, et pour une durée de 12 semaines, son coût avoisine les 41.000 euros. Et si on l’associe au Sofosbuvir, ou au Daklinza pour ne citer qu’eux, il pèse au total 514 millions d’euros à la Sécu, toujours pour l’année 2014.
Les médicaments contre le cancer ont eux aussi augmenté, dans une moindre mesure (+8,7%).
Ainsi, rien que pour l’hépatite C, les remboursements ont explosé de 206%. L’Assurance maladie, cependant, a tenu en conférence de presse à préciser que 2014 a constitué une “année de rupture [..] mais elle ne témoigne pas d’une dérive de la prescription”.
Et les autres ?
Au “top” des ventes de médicaments, on retrouve l’Humira, un anti-rhumatismes dont une seule injection coûte près de 850 euros. Mais on observe aussi le coût galopant des deux seuls traitements pour lutter contre la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), dont le remboursement a grimpé de plus de 7%.
Et comme le quotidien Le Monde le rappelle, certaines alternatives ne sont pas forcément connues des professionnels de santé. Il cite un anti-cholestérol, le Crestor. A la deuxième place des médicaments qui coûtent le plus cher en remboursements, il se trouve sa molécule est largement disponible sous forme générique. Mais bien souvent, les médecins ne les connaissent pas. Et que dire du Doliprane, que l’on peut se procurer en officine sans ordonnance mais que nous sommes nombreux à nous faire prescrire à l’occasion d’une visite à caractère médicale.