Certains dommages cérébraux réparables grâce à la course à pied
Des chercheurs canadiens ont étudié l'impact d'une molécule produite lors d'une course à pied sur certains types de dommages cérébraux.
Et si le footing permettait de réduire, voire réparer certains dommages causés au cerveau ? C’est ce que suggèrent des chercheurs de l’Hôpital et de l’Université d’Ottawa, au Canada. Certains traitements dérivant de la molécule produite pendant la course à pied pourraient voir le jour; comme celui visant à lutter contre la sclérose en plaque.
Des recherches menées sur des souris
Les scientifiques sont partis de l’observation de souris dont la taille du cervelet, qui contrôle équilibre et mouvement, avait été au préalable réduite par manipulation génétique. En conséquence, les rongeurs avaient vu d’une part leur capacité de mouvement réduite, mais aussi leur espérance de vie, entre 25 et 40 jours selon les individus.
Mais en les faisant courir dans une roue, cette dernière pouvait être allongée d’un an. De plus, les chercheurs ont observé une amélioration de leur équilibre, ainsi qu’une reprise de poids significative. De fait, après comparaison des cerveaux des rongeurs actifs et des souris sédentaires, ils ont relevé que l’isolation des neurones dans le cervelet était meilleure chez les premières.
Une molécule nommée “facteur de croissance nerveuse VGF”
Pour faire simple, les facteurs de croissance nerveuse VGF produits durant l’exercice physique aiderait à reconstituer la myéline, cette couche qui entoure les neurones et les protège. L’un des auteurs des travaux, le Dr. Matías Alvarez-Saavedra, résume : “Nous avons constaté que les neurones existants sont mieux isolés et plus stables. Les neurones qui n’étaient pas sains ont donc mieux fonctionné et les circuits endommagés au préalable dans le cerveau se sont renforcés, devenant ainsi plus fonctionnels”.
En injectant ces molécules VGF dans le sang des rongeurs qui n’ont pas couru, les résultats étaient les mêmes. Pour l’être humain, des perspectives thérapeutiques s’ouvrent en ce qui concerne sclérose en plaques et autres maladies neurodégénératives. David Picketts, qui était à la tête de l’étude, indique : “Il est clair que les facteurs de croissance nerveuse VGF sont importants dans le déclenchement du processus de réparation des zones endommagées du cerveau”. Cependant, des travaux ultérieurs devront venir confirmer ces travaux.