Les centres dentaires low-cost bientôt encadrés
L'Inspection générale des affaires sociales souhaite réformer l'installation des cabinets dentaires à bas prix, après le scandale de la chaîne Dentexia.
En mars dernier, les centres dentaires low-cost Dentexia étaient liquidés suite à de très nombreuses plaintes de clients (un millier d’entre eux s’étaient même constitués en collectif, pour un total de patients lésés de 2.200).
Suite à ce scandale, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) veut aller vers une réforme des modalités d’installation des ces chaînes.
Le rapport de l’Igas reçu par Marisol Touraine
Il y a deux jours, la ministre de la Santé a fait l’annonce de mesures en direction des patients lésés par Dentexia, comme le déblocage à la rentrée d’une “aide financière versée aux patients connaissant, en raison de l’importance des soins à réaliser et de leurs ressources, des difficultés à assumer ces frais”. Si la somme globale n’a pas été précisée, l’Inspection générale avait préconisé entre 3 et 10 millions d’euros.
Hier, l’Igas a recommandé que des actes plus globaux soient mis en place pour encadrer ces chaînes (qui concernent le souvent Dantalya, Dentego ou Dentifree) dont le nombre ne fait qu’augmenter dans notre pays.
Cabinets dentaires à bas prix : “éviter toute dérive commerciale”
Un porte-parole de l’Inspection indique qu’à l’automne, les “conditions d’un encadrement plus strict des activités de ce type de centres” seront mises sur la table. Car à l’heure actuelle, une simple déclaration auprès de l’Agence régionale de santé (ARS) suffit à l’ouverture d’un cabinet.
Le Conseil national de l’ordre des chirurgiens-dentistes (CNOCD) s’est réjoui de l’annonce d’“un nouveau cadre réglementaire”, car les 40.000 chirurgiens-dentistes redoutent la multiplication de ces centres. Et pour cause, puisque les tarifs de leurs actes médicaux peuvent être réduits de moitié par rapport à ceux pratiqués au sein des cabinets traditionnels.