Casino : le jugement sur le plan de sauvegarde rendu le 26 février
Le tribunal de commerce de Paris rendra public son jugement concernant le projet de plan de sauvegarde accélérée du distributeur en difficulté.
Lundi, au terme d’une audience publique, le tribunal de commerce de paris a indiqué qu’il rendra son jugement relatif au plan de sauvegarde accélérée du groupe Casino, en grande difficulté, le 26 février à 15 heures.
Un plan de sauvetage avalisé ?
Fin 2022, le groupe employait quelque 50 000 salariés en France, répartis au sein de plusieurs enseignes dont Monoprix, CDiscount, Franprix.
Dans le cas où la justice donne son aval à ce plan, l’actionnariat passera dans le giron des milliardaires Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, adossés au fonds d’investissement Attestor.
Un volet social jugé insuffisant
Alors que direction actuelle et administrateurs et mandateurs judiciaires ont donné un avis favorable au projet ce jour, les avocats du comité social et économique central (CSEC) ont pointé un volet social insuffisant, émettant un avis défavorable.
Le ministère public se range également au côté de cet avis défavorable, pointant entre autres une « trop grande disparité entre le plan présenté initialement » et celui sur lequel le tribunal doit se prononcer, tout comme « le contenu parfaitement lacunaire du volet social ».
Combien de postes supprimés ?
À l’audience de ce jour, l’un des avocats du CSEC, Olivier Debeine, a plaidé : « Les salariés ne savent toujours pas combien de postes vont être supprimés, quelles vont être les mesures de reclassement, quelle sera l’indemnisation ». Tout ce que l’on sait, c’est que Auchan, Intermarché et Carrefour vont récupérer 288 magasins de grande taille, supermarchés et hypermarchés.
Les repreneurs assurent pour leur part avoir pris l’engagement de « préserver l’emploi au maximum », de maintenir un siège à Saint-Etienne et de garantir aux salariés changeant d’enseigne (12 800 personnes) une « mission spécifique de mesure de suivi des conséquences sociales ». Des indemnités « supra légales » sont aussi prévues, tout comme « des possibilités de départ volontaire sur un périmètre à négocier » dans des entités visées par un plan de sauvegarde de l’emploi.