Cannabis thérapeutique : 3 000 patients concernés par une expérimentation prévue pour septembre 2020
C'est une responsable de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui a fait cette annonce mercredi.
Mercredi à l’occasion des premières auditions de la mission d’information parlementaire sur le cannabis lancée à l’Assemblée, la directrice générale de l’ANSM a indiqué que l’expérimentation du cannabis thérapeutique en France, qui concernera environ 3 000 patients pendant deux ans, devrait débuter en “septembre”. Christelle Ratignier-Carbonneil a ajouté : “Septembre, c’est demain, c’est très proche”. La loi française interdisant la culture de plants contenant l’un des principes actifs de la plante, le THC, et en raison du court délai imparti, l’ANSM considère “plutôt d’avoir recours à des producteurs étrangers”. Cependant, “si un producteur national est en capacité de répondre aux critères (…), il pourra être retenu”.
Huiles ou fleurs séchées
Les quelque 3 000 patients concernés souffrent de maladies graves, comme certaines formes d’épilepsies, de douleurs neuropathiques, d’effets secondaires de chimiothérapie, de soins palliatifs ou de scléroses en plaques. Sous quelles formes pourra-t-il être consommé ? Pas fumée quoi qu’il arrive, cette solution ayant été écartée à cause des effets sanitaires de la combustion. Il s’agira donc d’huile ou de fleurs séchées. Gratuit, il sera prescrit “en dernière intention”, dans le cas d’échecs des traitements traditionnels.
Plusieurs centres hospitaliers en France, en particulier des centres de référence pour les pathologies évoquées plus haut, sont concernés. En premier lieu, la prescription sera du ressort d’un médecin spécialiste, neurologue ou médecin de la douleur entre autres. Les patients pourront se fournir en pharmacie hospitalière, à la suite de quoi le renouvellement pourra être effectué en pharmacie de ville.