Cannabis : la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme en faveur de sa dépénalisation
La Commission nationale consultative des Droits de l'Homme vient de prononcer un avis favorable à la dépénalisation du cannabis, estimant ainsi que "le statu quo ne saurait être une option envisageable" sur la question.
Un nouveau signal vient d’être émis en France quant à une possible dépénalisation prochaine du cannabis. Mardi, la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) a ainsi délivré un avis favorable sur la question, en étant de même apparue pour une contraventionnalisation de l’usage d’autres produits stupéfiants “plus addictogènes”.
Dans des propos rapportés par nos confrères du Monde, la CNCDH considère que “le statu quo ne saurait être une option envisageable, au regard de l’échec du dispositif répressif actuel et de l’indigence des politiques de prévention et de santé publique actuellement en vigueur”.
La CNCDH ne veut pas d’un statu quo sur la question du cannabis
La commission demande désormais à ce que soit organisée une “vaste conférence de consensus” réunissant à la fois des experts, des responsables politiques et des usagers, et ce dans le but de “présenter cette modification législative importante” et d’“en renforcer l’acceptabilité sociale”.
Rappelons qu’il y a près d’un mois, le 11 octobre, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait envisagé la tenue d’un “débat sur la nature de la sanction” pour simple usage de cannabis. Lequel, à l’heure actuelle, peut faire condamner les contrevenants à un an de prison et 3.750 euros d’amende.
L’appel à une “vaste conférence de consensus”
Quelques heures avant l’intervention de Mme Touraine, le candidat à la primaire socialiste Benoît Hamon avait pris position en faveur d’une légalisation du cannabis, nécessaire selon lui pour rétablir l’ordre en France.
Il aura ainsi déclaré sur franceinfo que c’est “un peu la loi de la jungle dans des territoires où l’économie du cannabis règne, où l’économie parallèle règne”, et que “ces territoires ont beaucoup de mal à lutter contre le poids de ces bandes et de ces trafics”. Et l’ancien ministre de l’Éducation nationale d’avoir donc affirmé qu’il était pour une dépénalisation du cannabis “de façon à ce que demain nous puissions tuer ces trafics”.