Cancer du sein : une prévention encore trop peu adoptée
À l'occasion de l'opération "Octobre rose" sensibilisant au dépistage du cancer du sein, on nous rappelle que seule une femme de plus de 50 ans sur deux se soumet à une mammographie.
Si la maladie est détectée et prise en charge à temps, le cancer du sein peut être guéri dans neuf cas sur dix. Le principal problème ici demeure la prévention, mais pas forcément de celles et ceux qui y incitent, mais plutôt concernant ces femmes qui pourraient en bénéficier et qui s’y refusent. Ainsi, seule une femme sur deux se soumet à une mammographie, pourtant gratuite, au-delà de 50 ans.
Ce mois-ci se tient l’opération « Octobre rose » sensibilisant au dépistage du cancer du sein, avec l’objectif d’un message de mieux en mieux entendu et de plus en plus compris. Auprès de France Bleu Lorraine Nord, le docteur Françoise Deshayes, médecin coordinateur en charge de ce dépistage, désamorce une crainte que les femmes peuvent avoir et même plus que de raison : « Certaines femmes disent que la mammographie fait mal alors que ce n’est qu’une petite pression du sein pendant quelques secondes tous les deux ans ».
54.000 cancers du sein par an, le plus répandu chez la femme
Le docteur Deshayes rappelle que de par le nombre important de cas enregistrés chaque année, l’autopalpation ne peut garantir une sécurité à ce niveau : « Sans que la question soit forcément tabou, des femmes ne semblent pas concernées parce qu’elles ne sentent rien dans leur poitrine. Pourtant, c’est quand même le cancer le plus fréquent chez la femme, avec 54.000 cancers par an et 12.000 décès, le plus meurtrier chez les femmes. Et même si les femmes sont attentives à leur corps, c’est insuffisant de se contenter d’une autopalpation. »
Une information à appuyer
Ce mois va entre autres être l’occasion de se diriger vers des femmes qui ne se livrent pas à ce dépistage pour des raisons notamment sociales et culturelles : « Et puis, le problème est que certaines femmes ne voient jamais de médecin, à cause de la barrière de la langue ou de la barrière culturelle ou encore des freins socio-économiques. Il faut donc accentuer l’information vers ces femmes ».
Pour limiter le risque de contracter un tel cancer, une activité physique régulière est recommandée de même qu’une réduction de la consommation d’alcool et de tabac pour les femmes habituées à ces substances.