Cancer du sein : chiens dépisteurs, une étude déjà très positive
Une étude débutée en avril 2016 et appelée à expérimenter l'odorat canin comme nouveau moyen de dépistage du cancer du sein vient de délivrer ses premiers résultats. Et ces derniers de se révéler pour le moins positifs.
Une nouvelle méthode d’apparence efficace et peu coûteuse commence à se révéler dans le dépistage du cancer du sein. En avril 2016, comme nous l’avions rapporté il y a moins d’un an, l’étude Knog débutait du côté de l’Institut Curie. L’objectif du projet tout entier, dont la première étape aura été financée à hauteur de 100.000 euros grâce au crowdfunding, celui de déterminer si la maladie pouvait être détectée par l’action de chiens dressés à cet effet.
La première partie de l’étude a pris fin au terme de cinq mois de recherches, comme le rapporte Le Point. Et la commission de cancérologie de l’Académie de médecine d’avoir demandé à Isabelle Fromantin, de l’Institut Curie, de présenter ces résultats.
Chiens pour dépister le cancer du sein : 5 mois pour le 1er test
Ce test a consisté, pour les deux bergers malinois Thor et Nykios hébergés dans une ex-caserne haut-viennoise de Magnac-Laval, à tenter de retrouver les composés volatils odorants (COVs) du cancer du sein sur les échantillons de compresses présentés à leur odorat.
Plusieurs de ces échantillons renfermaient des extraits de tumeurs prélevés sur des patientes, quand d’autres ne comportaient que de la sueur. Les chiens étaient récompensés lorsqu’ils visaient juste.
Une étude clinique à venir
Cette étude préliminaire a délivré des résultats positifs à 100%, tout comme lors d’exercices où les chiens doivent retrouver des explosifs ou des corps disparus. Les chercheurs vont par conséquent pouvoir démarrer la seconde étape du projet, soit une étude clinique allant solliciter 1.000 patientes.
Ces dernières vont être amenées à porter, une nuit durant, une compresse sur leur sein. Toutes les compresses seront ensuite envoyées au centre où des chiens spécialement dressés tâcheront de les repérer. Richard Villet, à la tête de la commission de l’Académie de médecine, espère que cette seconde partie d’étude sera à même de valider, dès 2018, les premières observations relevées.