Cancer du pénis : un homme sur quatre refuse d’être traité et amputé
Une vaste enquête mondiale révèle qu'un homme sur quatre refusé d'être traité pour un cancer du pénis, alors que l'amputation offre deux fois plus de chances de guérir.
On estime qu’en Occident et chaque année, environ un homme sur 100.000 contracte un cancer du pénis. Une maladie qui apparaît donc rare, même si depuis plusieurs années, les cas semblent en augmentation et en particulier auprès d’une population masculine vieillissante.
Une vaste étude mondiale s’est penchée sur la question. Dans leurs résultats présentés à Copenhague lors du 33e Congrès de l’European Association of Urology, ces chercheurs italiens, espagnols, américains, brésiliens et hongrois révèlent notamment qu’un patient sur quatre refuse de recevoir un traitement adapté.
1 homme sur 4 perd 50% de chances de guérir d’un cancer du pénis
Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques se sont intéressés en profondeur aux données de 425 patients traités entre 2010 et 2016. On comprend d’ailleurs la réticence de ces hommes car traiter le cancer du pénis revient à amputer partiellement voire totalement le membre.
Dans des propos rapportés traduits par Pourquoi Docteur ?, l’American Cancer Society déclare ainsi que « supprimer partiellement ou entièrement le pénis est souvent le moyen le plus efficace de guérir le cancer, mais pour beaucoup d’hommes cette guérison semble pire que la maladie ».
Soulignons en effet que subir une amputation du pénis offre 50% de chances supplémentaires de guérir de ce cancer.
Des médecins qui ne proposent parfois pas de traitement
De par sa rareté, le cancer du pénis se veut une maladie assez peu comprise non seulement par les patients, mais aussi par les professionnels de santé. Ainsi, quand les patients ne refusent pas un traitement, c’est leur médecin qui ne leur en propose pas un par méconnaissance du sujet.
Une situation incitant les malades à se rendre dans des centres spécialisés. L’enquête comporte toutefois une note d’espoir en indiquant que les pays étudiés se veulent de plus en plus informés sur ce cancer et y apportent une réponse progressivement mieux adaptée. Rien qu’au Royaume-Uni, dix centres spécialisés proposent de traiter les cas de cancer du pénis.