Cancer de la peau : des risques augmentés en étant roux ou d’une famille de roux
Une étude britannique révèle que le gène de la rousseur augmente de manière sensible le risque de contracter un cancer de la peau.
Pour les personnes rousses, la couleur de leurs cheveux et la pâleur de leur teint découlent d’un gène spécifique. Une étude conduite par des scientifiques du Wellcome Trust Sanger Institute (Hinxton, Royaume-Uni), et dont les résultats viennent de paraître dans la revue Nature Communications, révèle toutefois une autre responsabilité de ce gène, plus interpellante.
Ces chercheurs ont en effet découvert qu’il augmentait également les modifications à l’origine du cancer de la peau. Pour parvenir à cette conclusion, plus de 400 séquences ADN appartenant à tout autant de personnes ont d’abord été analysées. Précisons qu’un mélanome avait été diagnostiqué sur ces sujets à la peau blanche.
Gène des roux : plus de mutations responsables du cancer de la peau
Les chercheurs ont découvert que près de la moitié de personnes étudiés (42%) détenaient une variante du gène MC1R, ainsi responsable de la rousseur et de la peau claire et tachetée. Mais il s’est de même avéré que cette population renfermait, dans leurs tumeurs respectives, davantage de mutations dues aux rayons ultraviolets (UV).
Comme le rapportent nos confrères de Pourquoi Docteur ?, ce gène augmente à la fois « le nombre de mutations spontanées des cellules de la peau et celles qui surviennent dans les tumeurs de type mélanome ». Le principal auteur de l’étude, le docteur David Adams, explique que jamais une telle observation n’avait été enregistrée : « Nous savons depuis un certain temps qu’une personne aux cheveux roux est plus à risque de cancer cutané, mais c’est la première fois qu’on démontre que ce gène est associé à des cancers avec plus de mutations ».
Des familles entières concernées
Il est également à noter que ne sont pas uniquement concernées les personnes rousses, mais aussi toutes celles possédant la variante du gène MC1R, soit les autres membres de la famille. Le docteur Julie Sharp, directrice de la recherche à Cancer Research UK, élargit même un peu plus la population ciblée :
« Les personnes qui brûlent au lieu de bronzer, ou qui ont une peau, des yeux ou des cheveux clairs, ou qui ont des tâches de rousseur ou des grains de beauté, présentent aussi un risque plus élevé ».