Cancer colorectal : des milliers de tests jetés par erreur
Une incompréhension administrative aurait conduit à la destruction de 11.000 tests de dépistages du cancer colorectal.
Chaque année, ce sont 17.500 Français qui succombent aux suites d’un cancer colorectal, deuxième cancer le plus meurtrier dans l’hexagone. A la fin du mois de février, la Direction générale de la santé (DGS) annonçait la mise à disposition d’un nouveau système de dépistage immunologique de cette pathologie.
Supposé être disponible au printemps, ce nouveau test arrivera finalement en retard car il ne sera lancé sur le marché qu’à l’horizon du mois de juin de cette année. Un contretemps qui n’est rien comparé à la bourde assez importante réalisée par certains centres de dépistages et qui aurait conduit à la destruction de milliers de tests qui auraient pu rendre bien des services.
11.000 tests de cancer colorectal détruits par erreur
C’est le quotidien Le Figaro qui rapporte cette erreur de taille. Près de 11.000 tests de dépistage du cancer colorectal, effectués avec le modèle actuel Hémoccult II, ont été détruits par erreur à cause d’un imbroglio administratif.
La Direction générale de la santé avait pourtant prévenu les agences régionales de santé (ARS) : « Pour assurer au mieux la période de transition entre les deux types de tests, il convient d’organiser l’arrêt de la distribution des tests au gaïac et d’informer les parties prenantes au programme que la lecture de ces derniers sera possible jusqu’au 31 janvier 2015 » mais, à la fin janvier, la DGS envoie une nouvelle missive demandant à ce que les tests envoyés après le 31 soient tous détruits.
Un gros gâchis pour le système de santé
Cette erreur tombe d’autant plus mal que nous sommes actuellement en plein mois du « Mars Bleu », la campagne annuelle de mobilisation contre le cancer colorectal.
Sachant que 9 cancers colorectaux sur 10 sont guéris s’ils sont diagnostiqués à temps, cette erreur est plus que malvenue puisqu’il va falloir attendre la mise à disposition du nouveau test afin de pouvoir relancer les campagnes de dépistage.